Bibliothèque du 9e la Duchère
Fermeture de la Part-Dieu jusqu’au mercredi 18 septembre inclus (sous réserve de l’avancée des réparations) : Lire la suite
Les lectures confinées du Cercle des lecteurs
Les participant.e.s du Cercle des lecteurs continuent de partager avec vous leurs coups de coeur littéraires pendant le confinement.
Le coup de coeur de Maël
Ar-Men [Livre] l'enfer des enfers
Auteur : Lepage, Emmanuel, 1966-....
Editeur : Futuropolis
Au loin, au large de l’île de Sein, Ar-Men émerge des flots.
Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d’accès de Bretagne, c’est-à-dire du monde. On le surnomme "l’Enfer des enfers".
Germain, gardien du phare d’Ar-Men, de nature solitaire et taiseuse, a trouvé sa place dans ce navire immobile aux murs froids et humides et aux nuits glacées.
Le lendemain matin d’une nuit de tempête terrible, il découvre, sous le crépi des murs endommagé par les flots pénétrants, l’histoire gravée de Moïzez...
Avec lui, le lecteur plonge dans l’histoire de la longue et éprouvante construction du phare d’Ar-Men...
J’ai découvert Emmanuel Lepage il y a quelques années avec Un printemps à Tchernobyl, veritable claque visuelle et gros coup de coeur, confirmé par Voyage aux îles de la désolation.
C’est donc en me régalant d’avance que j’ai ouvert cet album dont rien que la couverture est un vrai régal pour les yeux !
Au fil d’une histoire où se mêlent mythe et réalité avec quelques accents de reportage, on se laisse aller au doux bercement des vagues comme surprendre par la colère de la mer, d’une violence inouïe.
Chaque planche est d’une beauté à couper le souffle, et si, à la première lecture, on peut se perdre un peu à force de retours en arrière, on apprécie le passage sur l’histoire de la ville d’Ys, on en apprend beaucoup sur la construction de ce phare mythique, dans des conditions dantesques, et on s’attache à Germain, qui nous fait découvrir l’histoire de Moïzez, l’enfant fortune de mer.
Gros coup de coeur pour cet album magistral malgré un fil narratif un peu difficile à suivre mais je n’ai pas boudé une deuxième lecture aussi éclaircissante que délicieuse.