Bibliothèque du 9e la Duchère

Quoi de 9 au Cercle de lecture ?

Avril 2025

l’avis du Cercle : Dans ce roman, Sorj Chalandon se sert de la fiction pour raconter la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer, créée 1880, et où pendant près de 100 ans des mineurs délinquants ont été enfermés. L’auteur imagine une révolte et une fuite de ces enfants, entraînant ensuite une chasse à l’homme pour les retrouver. Mais un enfant réussit son évasion et c’est son histoire que nous découvrons.
Un livre fort et poignant, où l’on ne cesse de se demander comment un tel endroit a pu exister et comment est-il possible de traiter ainsi des enfants.

l’avis du Cercle : Livre faisant écho au roman évoqué précédemment et à une triste actualité. Cet ouvrage parle d’un pensionnat catholique intégriste à qui il était confié des enfants de la DASS. Ces enfants étaient exploités et maltraités.

l’avis du Cercle : Roman dans la lignée des deux livres précédemment évoqués. Il est ici question d’un enfant noir et orphelin qui se retrouve placé dans une maison de correction dans l’Amérique des années 60. Cette fiction est inspirée de faits réels.

l’avis du Cercle : Ce roman perdu, a été retrouvé énigmatiquement en 2020 et sera publié en 2022. Il mêle à la fois fiction et biographie. Belle écriture.

l’avis du Cercle : L’histoire raconte le parcours de Badjens, une jeune iranienne (dont le prénom signifie "mauvais genre") qui se révolte face aux humiliations, brimades et sévices que subissent quotidiennement les femmes de son pays. La tension est omniprésente dans ce roman. On y découvre la naissance du slogan "Femme, Vie, Liberté", aujourd’hui devise féministe de la révolte du peuple iranien. L’autrice fait dire à son personnage cette très belle phrase "Vous pensiez me tuer, vous nous avez ressuscitées"

l’avis du Cercle : Ce petit roman de 150 pages, raconte l’histoire d’un gars qui aime se mettre en valeur, a besoin d’un public et ne peut pas vivre seul. Personnage peu sympathique, mais fascinant dans sa façon de se faire valoir et de bluffer tout le monde.

l’avis du Cercle : Dans ce livre à la fois roman et enquête, l’autrice rend hommage à son arrière-grand-mère, internée contre son gré, et perce ce secret de famille. On y découvre la psychiatrie des années 50 et la pratique de la lobotomie. Ouvrage très intéressant et bien documenté.

l’avis du Cercle : Marie Nimier est la fille de Roger Nimier, chef de file du mouvement littéraire des "Hussards" et décédé à l’âge de 36 ans. Si dans son livre "La reine du silence", l’autrice parlait de son père, dans ce roman-ci elle raconte la relation à la fois fusionnelle et toxique qu’elle entretenait avec sa mère, une femme drôle, lumineuse, extravagante mais aussi cruelle et menteuse. C’’est un très beau livre, qui raconte l’histoire d’une gamine fascinée par sa mère, et d’une mère dont la fille est à la fois son centre de gravité et son souffre douleur. On y découvre également de nombreuses photos et des lettres écrites par Marie Nimier à sa mère.

l’avis du Cercle : Un écrivain, sans domicile fixe, qui cherche l’inspiration pour écrire, s’installe un temps dans un petit village perdu dans les montagnes. Son ami, et libraire du village, lui trouve à loger dans l’ancien monastère dont il devra entretenir les lieux. Mais c’est alors qu’il débroussaille le cimetière qu’il tombe sur une jambe, "fraîche". Ce roman n’est pas un polar, mais un véritable suspens est mené. Très bien écrit, ce livre offre de très belle descriptions des saisons, de la nature, de l’amitié et du lien entre les gens. Un chouette auteur.

l’avis du Cercle : Ce roman historique raconte les derniers instants de Victor Hugo et les évènements qui ont suivi sa mort. On découvre l’importance que Victor Hugo avait auprès de la classe ouvrière. Roman court, très vivant, documenté, factuel et très cinématographique.

l’avis du Cercle : L’histoire se passe en Tunisie dans les années 30 et raconte l’histoire de 2 familles bourgeoises, l’une rigide et conservatrice et l’autre plutôt libérale et progressiste. Zbeida, une fille de la famille libérale, est soupçonnée d’avoir une liaison avec un intellectuel tunisien d’origine modeste, Tahar Haddad (intellectuel qui a réellement existé), alors qu’elle a épousé Moshen, un des fils de la famille bourgeoise conservatrice.
Le récit se déroule sur 11 chapitres et chaque chapitre concerne un personnage faisant partie de l’entourage domestique, familial et social de Zbeida. Chaque personne présente son point de vue, ce qui est très intéressant. Mais il faut bien avoir sous les yeux l’arbre généalogique de la première page pour s’y retrouver.
On se plonge donc dans une saga familiale avec 4 générations représentées. C’est très long et assez décevant. La place de la femme dans la Tunisie, sous protectorat français des années 30 à 50, en est le thème principal.

l’avis du Cercle : Ce roman nous raconte une histoire très actuelle. Après de longue étude, Claire occupe un poste haut placé dans une entreprise. Petit à petit, elle se décale de son environnement de travail où elle doit systématiquement se réadapter par rapport aux décisions prise par sa direction. Elle ressent un malaise grandissant et finit en burn-out après le suicide d’un collègue. L’entreprise continue de fonctionner pareil, alors que Claire reprend contact avec le réel.
Ecriture originale qui décrit l’univers implacable d’une grande entreprise aujourd’hui. On alterne entre la voix de Claire et celle du "groupe".

l’avis du Cercle : Roman autobiographie où l’autrice, après le décès de son père, écrit sur sa mère et lui rend hommage. Elle raconte la vie de cette femme née en Algérie et confrontée à la réalité des personnes exilées. Ce livre est assez vertigineux.

l’avis du Cercle : Dans ce court roman, Antoine Choplin nous fait suivre le voyage de Gouri entre Kiev et Pripyat, en Ukraine, deux ans après le drame de Tchernobyl et sa rencontre avec les rescapés. Texte poignant, bien écrit avec de très belles descriptions des sentiments.

l’avis du Cercle : Polar original où l’auteur rend hommage aux romans à énigmes à la Agatha Christie. Huis clos dans une pension de famille dans les montagnes australiennes. Roman divertissant, bien fait et plaisant.

l’avis du Cercle : Livre sélectionné pour le Prix des lecteurs Quais du polar/Le Figaro 2025. Il s’agit d’une comédie policière très drôle. On y suit trois personnages : Anthony, un agent de tueurs à gage ; Alba, une tueuse à gage et Thérèse, une vieille dame sur le point d’être mise en maison de retraite par son fils. Ces trois personnages hauts en couleur sont amenés à se croiser et nous offre une aventure sympathique, à l’humour un peu absurde.

l’avis du Cercle : BD sélectionnée pour le Prix BD polar Quais du polar 2025. L’histoire se passe en RFA en 1977. Son personnage principal est photographe à la morgue et enquête pour retrouver le responsable de l’accident qui a tué sa femme et son enfant. Cette très jolie bd, aux illustrations entre la peinture et le dessin naïf, nous offre une vraie enquête policière, parfaitement menée. Passionnant.

l’avis du Cercle : La petite bonne raconte l’histoire d’une domestique dans les années 30, au service de plusieurs familles bourgeoises, dont les Daniel. Bérénice Pichat concentre son récit sur un huis-clos de trois jours dans la maison des Daniel, où la petite bonne va s’occuper, seule, de Monsieur, un ancien pianiste et gueule cassée de la 1ère Guerre Mondiale, durant l’absence de sa femme le temps d’un week-end.
Le roman est structuré de façon originale. Des passages en vers libres alternent avec des passages en prose.
Les vers libres sont associés à la voix de la petite bonne, des phrases courtes, simples, rythmées, sans ponctuation, avec des retours à la ligne. Ce rythme donné est celui des tâches domestiques qui s’enchaînent, mécaniques et des pensées de la petite bonne qui vont droit au fait, qui n’ont pas le temps de divaguer. Il y a une vraie poésie et une musicalité dans cette écriture. La prose de récit porte les voix de Madame et Monsieur ; les phrases sont plus amples, riches en adjectifs et descriptions. Très joli roman, où un lien inattendu se crée entre la petite bonne et Monsieur, après la peur et le dégoût pour elle et la méfiance et le mépris de classe pour lui. La fin est inattendue, ce qui rend ce premier roman encore plus remarquable.