Bibliothèque du 9e la Duchère
Quoi de 9 au Cercle des lecteurs ?
Octobre 2022
Le Cercle des lecteurs s’est réuni le samedi 1er octobre. Nous partageons avec vous les découvertes du mois...
l’avis du Cercle : 2 courts récits, avec une feuille qui tombe d’un arbre, puis un chien, et une rue de Buenos Aires pour tout décor. Le lecteur y est immergé comme dans un tableau cubiste. Livre marchepied pour s’ouvrir à la sociologie, à l’art et à la culture argentine. Si on connaît Buenos Aires c’est encore plus pénétrant.
l’avis du Cercle : Poète, Kiran Milwood écrit ici son premier roman. Sur une île au nord est de la Norvège vit une petite communauté. L’île est habitée par des femmes, des vieillards et des enfants après un naufrage ayant fait disparaître les hommes. Histoire de femmes, de religion et de chasse aux sorcières à l’encontre du peuple Sami particulièrement. Très beau livre mais dur.
l’avis du Cercle : Auteur afro-américain, Eddy L. Harris raconte sa descente du Mississippi en canoé. Voie de navigation énorme pour les Etats-Unis, jalonnée de nombreuses écluses, l’auteur nous raconte ses frayeurs à chacun de leur passage, mais aussi ses rencontres au fil de l’eau entre humains et animaux sauvages. Livre d’une grande humanité. Une véritable odyssée !
l’avis du Cercle : Le roman se passe au début du XXe siècle dans les grandes plaines américaines. Butcher’s crossing (Le carrefour des bouchers) est un village qui s’est construit sur le commerce des peaux de bisons. Les troupeaux décimés par la chasse amènent les hommes à aller toujours plus loin pour trouver des bisons et continuer leur massacre. On est plongé dans le Far-West, c’est l’aventure, mais avec des passages et des descriptions assez dures.
l’avis du Cercle : Essayiste et romancière iranienne, Chahdortt Djavann nous livre un roman particulier où elle intervient au début et à la fin de la fiction. Elle explique avoir toujours eu le mal de vivre et que son existence est une erreur de casting puisqu’après le décès de son frère sa mère espérait un autre garçon.
Ecrins fatals ! La première enquête de Sherlock Holmes, Jean-Louis Lejonc et Pierre Charmoz
l’avis du Cercle : Un court roman historique et fantaisiste, original et dépaysant. Nous sommes plongés dans l’aventure tragique de la lutte entre deux cordées rivalisant pour la conquête de la barre des Ecrins à la fin du XIXe siècle : la cordée britannique d’Edward Whymper guidée par le chamoniard Michel Croz donnée de toute éternité pour vainqueur de la « première » des Ecrins- et celle des Français pour la perdante. Les deux auteurs ont trouvé des arguments irréfutables pour ébranler les certitudes : et si c’était l’inverse ?
Pour preuve le carnet du Chevalier Dupin (vous vous souvenez ? Le détective inventé par Edgar Poë pour élucider le « double assassinat de la rue Morgue » et que les deux auteurs du roman nous disent venir de retrouver lors d’un pique-nique en montagne parmi les restes d’infortunés alpinistes du passé.
Et Sherlock Holmes ? Son carnet d’expédition (jeune homme de 14 ans, il aurait appartenu à la cordée des vainqueurs dans laquelle il aurait accompagné son oncle) a été acquis lors d’une vente. Les narrateurs découvrent qui en est l’auteur et les révélations qu’il comporte. Ses astucieuses déductions constituent ce que le sous-titre qualifie de « première enquête de Sherlock Holmes ».
Ils ont l’idée de confronter les deux récits dont l’alternance forme la narration des péripéties de l’aventure.
Il ne s’agit pas à proprement parlé d’un roman policier mais d’un haletant récit d’aventure au charme désuet car écrit par deux plumes du passé.
Une lecture très plaisante sur fond de sommets alpins où les passionnés de montagne comme les néophytes trouveront de quoi rêver, se documenter et fantasmer. Et puis quoi de plus charmant que de retrouver ces deux personnages de fiction (le chevalier Dupin vieillissant et le tout jeune Sherlock pas encore possesseur de son légendaire couvre-chef) là où l’on ne pouvait s’attendre à les rencontrer.
En résumé une farce écrite par deux copains, amoureux de la montagne bien propre à séduire les rêveurs et les amateurs de bizarreries.
l’avis du Cercle : Un roman du XIXe siècle qui apparaît comme un classique du roman humoristique désuet (le regard accéré d’une jeune orpheline élevée à l’écart du monde par une tante captatrice d’héritage)
Avec un peu d’audace on pourrait dire qu’il s’agit d’un texte qui se rapproche à la fois d’ « Une Vie » de Maupassant et des « Quatre Filles du Dr March » de Louise May Alcott.
l’avis du Cercle : Roman basé sur un fait historique peu connu. Après la Seconde Guerre Mondiale, l’Etat italien qui mène une campagne de lutte contre la pauvreté envoie par trains des enfants pauvres de l’Italie du sud dans des familles des régions du nord plus riches. Cette fiction raconte l’histoire d’Amerigo un enfant pauvre de Naples qui part vivre quelques mois dans une famille de Bologne. L’enfant doit alors s’adapter à un nouveau monde. Livre intéressant et qui se lit très bien.
l’avis du Cercle : Tirée d’une histoire vraie, cette bd raconte l’histoire de Joseph, 11 ans, séparé de ses parents lors de la rafle du Vél’ d’Hiv et son évasion du camp. BD très prenante, avec des dessins sombres pour marquer la rafle et la période au camp.
Vol d’un nid de bijoux, Roger Borniche
l’avis du Cercle : Inspecteur de police et écrivain français, Roger Borniche a écrit 28 romans. Ce roman nous raconte un hold-up spectaculaire qui nous fait bourlinguer entre Marseille, Paris et les Etats-Unis.
l’avis du Cercle : une œuvre "thérapie" pour continuer à vivre après l’attentat de Charlie Hebdo. Luz parle avec son angoisse, cette boule à l’intérieur de lui qu’il appelle Ginette. On constate avec admiration sa capacité à instaurer de l’humour et à prendre du recul par rapport à cette tragédie vécue. Les dessins sont simples, presque enfantins, percutants, expressifs, drôles, ce qui permet de tenir le tragique à distance. Il s’agit d’un beau message de reconstruction, sans haine, avec cette volonté de toujours s’ouvrir à l’autre, à la différence.
Souvenirs de Combre..., Pays de charbon et de flammes
l’avis du Cercle : Le livre raconte la vie de mineurs jusqu’en 1966 à côté de Decazeville dans l’Aveyron. Témoigne de la solidarité, d’une vie sociale riche et de beaucoup de joie de vivre malgré la rudesse du travail et la pauvreté.