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Nos collections patrimoniales couvrent l’ensemble des champs du savoir. Elles rassemblent des documents d’une grande diversité, par leur nature (imprimés, manuscrits, photographies…) comme par leur date de production (de la période mérovingienne à nos jours).

Estampes d’hier et d’aujourd’hui

Images

Comme pour les livres, le nom de l’archevêque de Lyon, Camille de Neufville de Villeroy, prélat érudit, apparaît parmi les premiers collectionneurs dont les documents furent à l’origine du riche fonds d’estampes de la Bibliothèque. Et cela dès le XVIIe siècle.

D’autres apports, comme la collection Adamoli au XVIIIe siècle, ou les pièces provenant des communautés religieuses lyonnaises, augmentèrent ce fonds qui dépasse aujourd’hui les 50 000 estampes.

Certaines sont conservées au sein de recueils dont plusieurs remontent au XVIe siècle. Alors que beaucoup d’estampes isolées présentent la particularité d’avoir été collectées au XIXe siècle, pour servir dans le cadre d’une école de dessin, à l’usage de la soierie lyonnaise. Certaines portent encore le quadrillage de la mise au carreau, qui servait aux élèves pour les reproduire.

Trop de pièces ont malheureusement éprouvé les pratiques iconoclastes de l’époque : un massicotage sans pitié, faisant disparaître signatures et légendes en dessous de l’image ... avant que les infortunées gravures ne soient collées en plein, sur des cartons dont la mauvaise qualité entraîna maintes déchirures. Depuis plusieurs années, la Direction du Livre et de la Lecture finance une importante campagne de restauration de ce précieux fonds.

Un fonds qui comporte nombre de pièces rares ou uniques, tel un recueil de "portes" de Domenico Borboni et égrène les grands noms de la matière, comme Dürer, Davent, Dupérac, Perrissin, le Maître au dé, Carracci, Collaert, Perrier... mais aussi Rembrandt, Piranèse, Canaletto, Tiepolo, Castiglione. Sans oublier Goya, Demarteau, Moreau le Jeune, les lyonnais Audran et de Boissieu. Il convient de joindre à ce fonds une importante collection de cartes géographiques et plans, qui renferme entre autres des planches italiennes du XVIe siècle, rarissimes ou même uniques, comme une carte de la Terre sainte due à Guadagnino.

En 1999, à l’occasion du cent trentième anniversaire de la mort de l’artiste, Colette E. et Etienne Bidon ont offert à la Bibliothèque un important ensemble réunissant 163 gravures et plus de 100 dessins dûs à Balthazard-Jean Baron. Une nouvelle donation de 231 estampes a été faite en 2001. Une juste réhabilitation pour ce lyonnais de naissance, soyeux par profession, dessinateur et graveur par passion, qui excella dans l’art de fixer sur le papier les alentours verdoyants de la cité, et ocupe une place d’importance dans l’école lyonnaise du XIXe siècle.

Le fonds d’estampes contemporaines débute avec les années de l’après-guerre. Les grands artistes français sont représentés : Pierre Soulages, Jean Messagier, Hans Hartung, Bram Van Velde, Henri Michaux, Aurélie Nemours, Hans Bellmer, Olivier Debré ou Sonia Delaunay… Les décennies suivantes sont également assez françaises dans notre collection, avec la Figuration narrative de Rancillac et de Monory, mais aussi le Nouveau Réalisme ou Support(s) Surface(s) : Arman, César, Claude Viallat,(ill) Vincent Bioulès, Louis Cane, Pierre Buraglio… ou, pour les années 1980, les démarches du retour à la peinture : Jean-Michel Alberola, Gérard Garouste, mais aussi Robert Combas, Bruno Di Rosa…

Les nombreux artistes de la région lyonnaise ont leur place dans cette collection, qui montrent des démarches parfois très engagées dans la gravure et le livre illustré : c’est le cas de Jean-Marc Scanreigh,(ill) qui a fait don d’un fonds important à la Bibliothèque municipale de Lyon en 1995, ou de Philippe Favier,(ill) qui pratique la gravure avec assiduité. Les peintres lyonnais de différentes sensibilités et de générations différentes sont représentés par leurs gravures : Max Schoendorff, qui dirige le centre d’estampe URDLA, Georges Adilon, Daniel Tillier ou Patrice Giorda.

L’ouverture internationale de cette collection enfin, est un autre axe de développement. Des ensembles de gravures, comme le porte folio de Chris Burden "the master builder", ou celui de Robert Filliou "seven childlike uses of warlike material" ont été acquis récemment avec l’aide de l’État et de la Région. D’autres gravures illustrent le souhait d’une ouverture artistique aussi large que possible pour la partie contemporaine de la collection : John Armleder, Jaume Plensa, Jose Maria Sicilia, Panamarenko, Martina Kramer, Micha Laury, Rudolf Bonvie, Louise Bourgeois, Robert Morris, Arnulf Rainer, Lawrence Weiner, Mario Merz…

Contact : Fonds ancien