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1940 - 1954

L’Occupation

En juin 1940, lorsque les nazis entrèrent dans Lyon, ils procédèrent à des rafles d'immigrés et de nombreux Algériens furent détenus dans des camps improvisés, no tamment à Saint-Genis-Laval. Certains furent assassinés dans les caves de la Préfecture aux premiers jours de l'Occupation : Mohamed Ben Salah et Mohamed Ben Ali.

La résistance

Parmi les Résistants, se distingua Joseph Boukobza, originaire de Tlemcen, tué par la Milice en juillet 1944. Une plaque du souvenir a été apposée près de la place du Pont : le "Front national" dont il était membre était une organisation antifasciste combattant l'occupant hitlérien et son idéologie raciste. La reprise des relations avec l'Algérie après la Libération du territoire français ouvrit la voie à
une nouvelle immigration ouvrière indispen sable à la reconstruction. Pour les nouveaux ar rivants, un Centre d'hébergement fut ouvert, à la fin de 1946, dans les anciennes casernes de la Part-Dieu, boulevard Eugène-Deruelle. Plus de 1 600 Algériens y vivaient. Au total, le nom bre des immigrés dans les années cinquante était estimé à environ 18.000.

Travailler

Les travailleurs algériens, seuls la plupart du temps, séparés de leur fa mille restée au pays, étaient embauchés com me manoeuvres dans les usines lyonnaises de la métallurgie, de la chimie, des textiles artifi ciels, chez Berliet à Vénissieux, à la TASE de Vaulx-en-Velin et sur les chantiers de toute
l'agglomération. Parfois les employeurs les lo geaient dans des cantonnements. Le plus sou vent, ils habitaient des "garnis".

Se distraire

Malgré les difficultés du quoti dien, une vie sociale se développait len tement. Les rencontres place du Pont, autour du Prisunic, les cafés où l'on se retrouvait entre amis, parents ou originaires du même village, les soirées dans les quelques cinémas arabes qui proposaient des films égyptiens : le Lux de la rue Dunoir, l'Eden de la rue d'Anvers ou l'Etoile de Villeurbanne, les sorties dominicales
à la campagne pour ceux qui avaient une voiture, tels étaient les loisirs juste avant la télévision. Après l'indépendance de l'Algérie, l'immigration devint plus familiale. Aux bidonvilles, aux garnis se substituèrent les HLM des ZUP, à Vaux-en-Velin ou aux Minguettes de Vénissieux, les nouvelles cités de la France en expansion.

 

Tract en français et en arabe Photographie du Centre d'hébergement Affiche du film égyptien Taxi El Gharam Journal de bandes dessinées Pierrot Champion consacré à Alain Mimoun, champion algérien de course à pied Sceaux
Photo 1
Photo 2
Photo 3
Photo 4

Photo 1
Tract en français et en arabe (recto-verso) du Secours rouge international
1934, Archives départementales du Rhône

Photo 2
Photographie du Centre d'hébergement nord-africain, boulevard Eugène-Deruelle (anciennes casernes de la Part-Dieu)
années 1950, Collection particulière

Photo 3
Affiche du film égyptien Taxi El Gharam avec la vedette Abdel Aziz Mahmoud projeté en juin 1954 à l'Eden, cinéma arabe de la rue d'Anvers
Collection particulière

Photo 4
Journal de bandes dessinées Pierrot Champion consacré à Alain Mimoun, champion algérien de course à pied Sceaux
février 1956, Collection particulière

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