L'année 2005 correspond au tricentenaire de la mort du jésuite lyonnais Claude-François
Menestrier (1631-1705). Cette exposition présente la personnalité et l'oeuvre
d'un auteur fécond, à la fois, philosophe des images, bibliothécaire, historien,
prédicateur, metteur en scène et "honnête homme".
biographie
Le père Menestrier, "l'homme de tous les talents
|
Portrait du R.P. Claude-François Menestrier d’après P. Simon, gravé par J.B. Nolin. A Paris, chez I.B. Nolin, 1688
(Collection privée)
Menestrier se présente ici comme religieux et comme auteur d’ouvrages couvrant un large éventail culturel, mais sans référence à la théologie.
|
Claude-François Menestrier naît à Lyon, rue Lanterne, le 9 mars 1631, d'une
famille originaire de Franche-Comté.
A seize ans, il est admis dans la communauté des jésuites et passe son noviciat
à Avignon. Comme tous les jeunes jésuites, il enseigne dans le cycle de réthorique
(grammaire, humanités et réthorique) dans les collèges de la Compagnie
de Jésus, à Chambéry, à Grenoble, à Vienne, puis au collège de la Trinité, à
Lyon. En tant que professeur d'humanités et de rhétorique, il devient responsable
des ballets et des tragédies présentées par ses écoliers lors des fêtes de fin
d'année.
Partout où il passe, il se distingue par sa mémoire que l'on dit prodigieuse,
ainsi que par une maîtrise rigoureuse des langues anciennes et modernes.
De retour à Lyon, il se consacre à la théologie, à l'étude des textes sacrés
et à la langue hébraïque.
En 1658, lors d'une visite de Louis XIV à Lyon, les jésuites organisent une
fête dans leur collège et en confient la direction et la réalisation à Menestrier.
C'est ainsi qu'il commence à s'intéresser aux images, à la peinture, aux emblèmes
et aux devises propres à embellir les fêtes, les palais ou les lieux publics.
L'année suivante, paraît son premier traité sur les blasons :
Le véritable
art des blasons, complété de nombreuses fois par la suite.
En 1669, il quitte Lyon, voyage en Italie et en Allemagne, étudie les monuments
de l'Antiquité, enrichit ses connaissances sur les plus illustres familles
d'Europe. De retour en France vers 1670, il s'installe à Paris, prêche dans
les églises et les cathédrales, se consacre à l'écriture et à la théorisation
de l'art des images, poursuit ses compositions et mises en scène. Dans les
années 1690, suite à la révocation de l'Edit de Nantes, les jésuites installés
à Paris sont contraints de quitter la ville. Menestrier rentre brièvement
à Lyon et commence à rédiger son vaste projet d'une
Histoire civile ou
consulaire de la ville de Lyon, qui restera inachevé.
Il meurt le 21 janvier 1705 à Paris.
A la fois, philosophe des images, historien, prédicateur, metteur en
scène et honnête homme, Menestrier est également l’auteur
d’environ 150 ouvrages sur l’art héraldique, les fêtes,
les ballets, l’histoire et la rhétorique.
éléments
bibliographiques des oeuvres du père
Menestrier
A
télécharger
au format PDF
haut