Les enragés de la
dynamite A partir de 1892, la France connaît
une période dattentats déclenchés par le mouvement anarchiste.
Se réclamant de Proudhon et de Bakounine, prônant la suppression
de la propriété privée et de tout gouvernement, associant idéal et violence, les
anarchistes pratiquent la "propagande par le fait" dont chaque
manifestation est largement décrite par la presse illustrée.
Une bagarre entre anarchistes et policiers lors dune
manifestation du 1er mai 1891 sert de détonateur : en août suivant, deux anarchistes
sont lourdement condamnés aux assises.
Né à Saint-Chamond, jeune délinquant adepte des thèses
anarchistes, François Ravachol décide de les venger et pose plusieurs bombes dans Paris,
visant dabord les magistrats ayant participé au procès daoût. Arrêté, il
passe aux assises de la Seine, puis devant la cour de Montbrison qui le condamne à mort
pour des crimes commis jadis alentour.
Mais la vague des attentats se poursuit, provoquant une véritable
psychose dans lopinion publique.
En plein procès Ravachol, une bombe a éclaté au restaurant Véry
dont un garçon de café avait reconnu lanarchiste, provoquant son arrestation.
Bilan : deux morts.
En novembre 1892, Emile Henry dépose une bombe dans limmeuble
de la Compagnie des Mines de Carmaux. Découverte, elle est transportée au commissariat
de la rue des Bons-Enfants où elle explose, tuant quatre policiers.
Lors dune séance de la Chambre des députés, Auguste
Vaillant lance un engin rempli de clous, qui blesse plusieurs parlementaires et
spectateurs. De son côté, Henry récidive: une semaine après lexécution de
Vaillant, la bombe quil jette au café Foyot fait un mort et vingt blessés.
Par contre, certains attentats échouent : juste avant le sermon de
Carême de 1894 en léglise de la Madeleine, lanarchiste belge Pauwels fait
éclater la bombe quil transportait. |
|

Arrestation de Ravachol

Explosion au café Véry

Explosion du commissariat de la rue des Bons-Enfants

Explosion à la chambre

L'attentat de l'hôtel Terminus

Explosion à la Madeleine
|