Une ville mobilisée sur tous les fronts
Par sa situation géographique, Lyon est une ville de l’arrière, loin du front et des tranchées. Cette distance avec les zones de combats n’en fait pas pour autant une ville paisible, indifférente à la guerre. Elle est tout entière mobilisée pour répondre à l’effort de guerre et sa population vit véritablement au rythme de la guerre. Les liens avec le front sont fréquents : ils sont visibles à travers les lettres, livres, journaux qui transmettent les informations du front. Mais les nouvelles sont aussi apportées par les permissionnaires, ces soldats de passage dans la ville qui partagent ainsi leur expérience du feu.
Les blessés qui arrivent en masse et qui sont soignés à Lyon témoignent à leur tour de la violence de la guerre et des traces qu’elle laisse ainsi dans les vies de milliers d’hommes et de femmes. Toute la ville est alors tournée vers ces soldats qu’il faut soigner et aider à travers de multiples œuvres qui leur apportent des colis, du soutien, du réconfort. La population est ainsi en contact permanent avec des combattants et même avec l’ennemi à travers ces soldats allemands prisonniers qui transitent par Lyon.
Participant à sa façon à la guerre, Lyon est bien mobilisée sur tous les fronts. Plonger dans le quotidien d’une population civile, citadine en temps de guerre c’est comprendre qu’il n’existe pas un front mais une multitude de fronts.
