Lyon sur tous les fronts !

Une ville dans la grande guerre

Œuvres de guerre

Solidarité en temps de guerre

La durée et l’étendue de la guerre laisse nombre d’hommes et de femmes démunis. Face à ces difficultés, la solidarité s’organise.

Des journées nationales voire départementales sont organisées afin de récolter des fonds pour la défense nationale et pour les œuvres de guerre. C’est le cas notamment des journées des poilus. Mais on connaît également la journée serbe, la journée des troupes coloniales… Des petites vignettes sont souvent distribuées à l’occasion de ces grandes collectes : ces insignes patriotiques manifestent ainsi l’accomplissement du devoir envers la patrie.

La solidarité est également encouragée par la municipalité qui crée de nombreuses œuvres à destination des blessés, des rapatriés, des prisonniers…Les salons de l’Hôtel de Ville accueillent ainsi « le colis des prisonniers » destiné à envoyer des effets et de la nourriture aux soldats prisonniers, et le « bureau des réfugiés » permet de rassembler les informations sur les rapatriés et les habitants des régions envahies ou occupées.

Mais elle est aussi le fruit d’initiatives privées : la grande bourgeoisie locale finance de multiples œuvres de bienfaisance. C’est le cas notamment de Léonie Lamotte-Gillet, femme du riche industriel qui prend la tête de l’aide aux rapatriés ou encore Madame Herriot, femme du maire et Mme Rault, femme de préfet qui patronnent diverses œuvres comme la lingerie du soldat.

Les cercles du soldat se développent également à Lyon, ils sont des lieux d’accueil et de convivialité pour les soldats blessés ou en permission. Ils se rencontrent ainsi pour jouer aux cartes, faire de la lecture, assister à des spectacles….
La Mère Bizolon est un symbole bien connu de cette solidarité. Ayant perdu un fils au front, elle sert inlassablement la soupe aux soldats dans son « Déjeuner du soldat » installé devant la gare de Perrache. Cette action lui vaut d’ailleurs le surnom de « Maman des poilus ».

La mobilisation s’effectue ainsi à l’arrière à travers la participation des civils à ces multiples œuvres de guerre.