Une ville dans la guerre mondiale.
Grande ville non loin de la Suisse, pôle industriel et commercial, seconde ville du pays, Lyon tentait déjà avant la guerre de se profiler comme ville de rang international, ouverte sur le monde.
Dès 1913, Edouard Herriot s’intéresse au congrès international des villes qui se prépare pour la première fois. Il y voit l’occasion de promouvoir les initiatives lyonnaises en matière d’hygiène et d’action sociale et la garantie de faire de l’Exposition urbaine de Lyon, l’année suivante, un vrai succès. Lyon, quelle que soit l’issue de l’exposition suite à l’entrée en guerre, est dès lors ancrée dans les réseaux inter-municipaux qui se multiplieront dans l’entre deux guerres. (Union Internationale des Villes).
Dans un premier temps, la guerre semble quand même mettre un coup d’arrêt à cette ouverture. Mais s’installant dans la durée, le conflit engendre de nouveaux flux de toutes natures. Lyon bénéficie d’une situation géographique qui la place au cœur de multiples circulations. Les gares jouent un rôle très important. Mis en place à partir des années 1830 – le train arrive à Lyon le 1er juillet 1833 grâce à la compagnie Marc Seguin et la ligne Saint-Etienne / Lyon –, le chemin de fer lyonnais apparaît, dès les prémices de la Première Guerre mondiale, comme un atout essentiel dans le processus de mobilisation de l’arrière. C’est par ce biais là que transitent les vivres, les marchandises, les matières premières mais aussi les civils, …et les idées…
Cette partie est consacrée aux circulations et flux, empêchés ou au contraire favorisés par la guerre. Elle permet d’appréhender la place que la ville de Lyon tente de se forger dans le monde en guerre.