Le ménage des champs

du savoir agricole antique aux livres d’agriculture de la Renaissance

Traduire : l’exemple de Columelle

Au XVIe siècle, le travail savant sur le corpus agronomique antique trouve son prolongement dans une vaste entreprise de traduction. En français, le traité De re rustica de Columelle connaît ainsi une première traduction partielle en 1540, signée par le linguiste Louis Meigret. La première traduction intégrale, due au juriste Claude Cotereau, est publiée en 1551 et elle fait ensuite l’objet d’un important travail de révision par Jean Thierry, travail qu’on peut observer de près dans l’exemplaire annoté par ce dernier, aujourd’hui conservé par la BmL. Ces traductions françaises s’inscrivent dans un processus européen, qui voit en quelques décennies le texte de Columelle traduit en allemand, en italien ou en portugais, sous forme manuscrite ou imprimée.