Sous les mains de qui aurait l’audace

Cheyne, éditeur de poésie et typographe depuis 40 ans

Le temps de la création

Le premier travail des éditeurs consiste à lire et à trier les textes reçus. Ceux qui retiennent l’attention des éditeurs sont soumis aux directeurs de la collection avec laquelle le texte leur paraît s’accorder.
S’ensuivent de riches échanges autour du manuscrit, entre éditeurs et directeur de collection. Si le texte ne convainc pas chacun des lecteurs, il n’est pas retenu. Si tous les avis sont positifs, le livre sera publié dans la collection qui a été pressentie.

Lors de ces échanges, tout est pris en compte : la qualité du texte bien sûr, l’originalité du projet d’écriture, mais aussi l’équilibre du catalogue (par exemple : un nouveau manuscrit convaincant mais dont le thème se rapproche trop de celui d’un ou de plusieurs livres publiés il y a peu). Il n’y a pas de réécriture à Cheyne, seulement des suggestions et des remarques ouvertes. L’auteur a toujours le dernier mot.

La relation éditeur - auteur

L’éditeur peut faire le choix d’accompagner un texte d’images. On le sait : l’illustration peut jouer un rôle essentiel, et ce particulièrement dans la littérature Jeunesse. C’est pourquoi la collection Poèmes pour grandir de Cheyne offre également aux lecteurs des images.

À Cheyne, la démarche graphique de la collection Poèmes pour grandir relève peu de l’illustration qui cherche à redire ou raconter le texte, mais plutôt d’une mise en images, une sorte de pas de côté, de second regard qui, au lieu de répéter, ouvre le texte pour en accompagner la lecture et laisser une place plus grande à l’imagination.
Si l’éditeur choisit d’en faire un livre illustré, il se met alors à la recherche d’un artiste dont il pressent que le travail plastique pourrait enrichir le texte. L’éditeur joue alors le rôle d’intermédiaire entre le texte choisi et l’artiste.

Martine Mellinette

Martine Mellinette

Martine Mellinette

La maquette corrigée est ensuite envoyée à l’auteur pour relecture, accompagnée d’éventuelles questions sur des points encore incertains du texte : éditeur et auteur travaillent maintenant sur les épreuves. Enfin, une fois celles-ci relues et validées par l’auteur et l’éditeur, le « bon à tirer » est donné : les épreuves sont prêtes pour la prochaine étape, l’impression.