Carte participative des initiatives et mouvements contre les violences faites aux femmes
Partout dans le monde, sur des tribunes diverses, dans l’espace public ou sur les réseaux sociaux, des femmes prennent la parole contre les violences faites aux femmes, pour témoigner ou s’exprimer au nom des victimes et dire « non », « plus jamais ».
Nous percevons via les médias, une partie émergée de cet iceberg de protestions et d’initiatives. Cette vague prend en effet appui sur une myriade d’associations, de mouvements ou d’actions isolées, individuelles ou collectives, plus ou moins récentes.
Tentons ensemble à travers cette carte de représenter l’ampleur et la diversité de ces expressions et de ces actions contre les violences faites aux femmes.
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D’après l’ONU, 35 % des femmes dans le monde ont subi au moins une fois des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, ou bien des violences sexuelles de la part d’une autre personne. Ce chiffre ne tient pas compte du harcèlement sexuel. A l’échelle nationale, cette proportion atteint parfois 70 pour cent des femmes.
Chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille. Les femmes et les filles constituent 72 % des victimes de la traite. La plupart des femmes et des filles victimes du trafic le sont à des fins d’exploitation sexuelle…
Ces quelques chiffres témoignent du caractère massif des violences subies par les femmes partout dans le monde.
En 1993, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle définit à l’article 1er la violence à l’égard des femmes comme tous les “actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée”.
Ces violences peuvent prendre des formes très diverses :
violences domestiques (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
harcèlement ou agression sexuelle (viol, avances sexuelles non désirées, harcèlement dans la rue, cyber-harcèlement) ;
mariage précoce et forcé ;
mutilation génitale féminine ;
trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle).
Le cyber-harcèlement est également une forme de violence assez récente qui se développe. (source : Nations Unies)
Afin de briser ce qui encore un tabou, des voix s’élèvent et des mains se tendent vers les victimes pour les aider, accompagner, porter leur témoignage et faire évoluer les dispositifs législatifs visant à protéger les femmes et faire évoluer/respecter leurs droits fondamentaux.
Il est difficile de rendre compte de l’ampleur et de la diversité de ces prises de paroles et actions, virtuelles ou physiques, qu’elles soient individuelles ou collectives, émanant de militantes, de victimes et témoins ou d’acteurs sociaux.
C’est une constellation mouvante en perpétuelle évolution dont cette carte est un embryon de représentation. Grâce à votre participation, nous pourrons l’enrichir afin de rendre visible un maximum d’initiatives et mouvements qui existent dans le monde.