Michel Chomarat, homme engagé
L’héritage familial
Michel Chomarat est le fils de Jean Chomarat (1913-1993), ouvrier, communiste et syndicaliste CGT, résistant pendant la Seconde guerre mondiale et emprisonné pendant plusieurs mois à la prison Saint-Paul, et de Louise Rougier (1919-1989), tulliste à domicile, catholique et anti-communiste. Fortement marqué par la Résistance et par le communisme, le jeune Michel fit un voyage en URSS à l’été 1967.
L’engagement pour la politique et le patrimoine
Né à Lyon, Michel Chomarat vit depuis les années 1960 dans le troisième arrondissement. Souvent, il a interpellé ses habitants, par exemple en détournant Le Mot Dit, revue de la bibliothèque. Élu du premier arrondissement de 1995 à 2001, il devient chargé de mission « Mémoire » auprès de Gérard Collomb en 2001.
Le Mot Dit/Le Mau Dit, n°4, juillet 1989, Revue des Amis des bibliothèques de la Ville de Lyon détournée par Michel Chomarat.
Bm Lyon, Chomarat P 1454
Michel Chomarat activiste gay
L’événement fondateur de son militantisme LGBTQI+ a lieu en mai 1977 : il est arrêté au Manhattan, un bar homosexuel parisien, et condamné. L’épidémie du SIDA constitue un autre épisode majeur. Denis Meyer, son compagnon, meurt en 1990. Deux auteurs dont il a publié les textes, Jean-Luc Lagarce et Armando Llamas, sont aussi morts des suites de la maladie, en 1995 et 2003, comme de très nombreux gays.