Photographies et pornographie
La photographie dite « vernaculaire » – photographie d’amateur, documentant la vie de tous les jours – témoigne de la vie intime de personnes LGBTQI+ et permet d’exhumer des existences enfouies. Les cartes postales – de femme à barbes, de femmes entre elles, etc. – retracent la circulation de ces représentations, parfois dans des optiques voyeuristes ou exotiques, d’autres fois accompagnées de mots doux.

Eugène Pirou, Madame Dieulafoy. Paris [1900], Portrait en buste de Jane Dieulafoy, coiffée et habillée en homme. Jane Dieulafoy (née Jane-Henriette-Paule-Rachel Magre, 1851-1916), archéologue, auteur de romans, de nouvelles, de théâtre, journaliste et photographe amateur, épouse de l’archéologue Marcel Dieulafoy (1844-1920).
Bm Lyon, Chomarat Est 23206

Trois jeunes hommes travestis en femmes en habits de soirée. Photographie [1930].
Bm Lyon, Chomarat Est 23218
Pratique banale et ancestrale, mais souvent dissimulée et ridiculisée, jugée honteuse par la morale dominante : le fonds Chomarat voue un large intérêt à l’abondante production pornographique, tant LGBTQI+ qu’hétérosexuelle. La collection informe sur l’évolution (ou la permanence) des pratiques sexuelles, des représentations, des fétichismes, mais aussi des supports et de leurs circuits de distribution.