AIRS DU TEMPS
Édouard Herriot et la vie musicale à Lyon (1905-1957)

Félix Antonini (1906-1978)

Félix Antonini est un compositeur lyonnais, emblématique des éditions musicales Orgeret et de la musique populaire lyonnaise de qualité. Il est issu d’une famille dont tous les membres sans exception sont musiciens. Son frère Robert est par exemple promis à une brillante carrière de violoncelliste. Hélas il meurt à 19 ans. Son père est chef d’orchestre, notamment au casino de Biskra et à Notre-Dame de Bon-Conseil. Il l’initie à la musique à l’âge de 5 ans en le faisant assister aux répétitions et aux concerts. 2 ans plus tard, le petit Félix entre au Conservatoire de Lyon. Mais il est d’un tempérament blagueur et tend à se dissiper, ce qui l’éloigne de l’assiduité nécessaire à l’étude des méthodes classiques de solfège enseignées. Il est même assez vite mis à la porte de l’institution musicale et entame l’apprentissage de la maçonnerie.

Son goût pour la musique est toutefois tenace, il prend de façon moins suivie des leçons de piano auprès d’un professeur russe nommé Chlakman. Celui-ci le traite durement et sait l’obliger à la concentration qu’implique la pratique d’un instrument.

Néanmoins, sa fibre comique et son talent pour les acrobaties lui font envisager une carrière au cinéma. Il se heurte à un refus parental et part alors faire son service militaire comme clarinettiste.

Il revient vers le cinéma mais comme pianiste accompagnant les films muets. Avec l’arrivée du cinéma parlant, il poursuit sa carrière de pianiste dans les cabarets.

S’il laisse une trace importante dans l’histoire de la musique populaire à Lyon, c’est avant tout comme compositeur. En collaboration avec le célèbre guignoliste Albert Chanay, il écrit des opérettes ; mais surtout, des chansons, un très grand nombre de chansons de styles variés, pour lesquelles il s’associe souvent avec d’autres artistes tels Al. Lerouge, Mario Melfi, Fernad Warms, Boby Forest, et sa femme Marguerite Antonini.

Il meurt en 1978, la même année que son éditeur historique, Max Orgeret.