AIRS DU TEMPS
Édouard Herriot et la vie musicale à Lyon (1905-1957)

Vincent d’Indy (1851-1931)

Vincent d’Indy, merveilleux musicien de renommée internationale, remarquable pédagogue auprès d’une pléiade d’élèves illustres, a été le sujet de nombreuses biographies :
- Vincent d’Indy / Léon Vallas
- Vincent d’Indy et son temps / sous la dir. de Manuela Schwartz

… dont on trouvera une liste assez complète dans l’article que lui consacre l’encyclopédie Wikipedia.

Mais on y parle peu de ses passages à Lyon, lorsque, depuis Paris, il allait rejoindre son château des Faugs, sur la commune de Boffres, en Ardèche. Heureusement, Léon Vallas consacre au musicien plusieurs de ses Causeries radiophoniques.

Voici cependant quelques points de repère proposés par Jacques et Marie d’Indy, tirés du numéro spécial que lui consacre la revue Mémoire d’Ardèche, temps présent, intitulé Vincent d’Indy... un musicien aux sources de l’Ardèche.

Vincent d’Indy est né à Paris, le 27 mars 1851. Sa mère est emportée par la fièvre puerpérale et il est confié à la grand-mère paternelle, Résia D’Indy. Celle-ci lui choisit d’excellents professeurs de piano. Vincent d’Indy suit les cours d’harmonie d’Albert Lavignac à 16 ans. Il obtient son baccalauréat en 1869.

Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, il s’engage dans la Garde nationale au 105e bataillon et est envoyé au Fort d‘Issy-les-Moulineaux. En 1871, il est démobilisé et entame des études de droit.

Il compose dès 1870. Chef de chœur à Colonne, il joue comme timbalier ou corniste dans de nombreux orchestres parisiens. En 1872, il décide de se consacrer entièrement à la musique. Il devient l’élève de César Franck, suit ses cours en classe d’orgue et intègre le Conservatoire National de Musique de Paris. Il voyage, rencontre Liszt, Brahms…

Il épouse en 1875 sa cousine, Isabelle de Guyon de Geis de Pampelone, dont il aura trois enfants.

Ses premières pièces sont données en 1878 par l’orchestre de la Société Nationale. A 28 ans, en 1879, il entame sa carrière de chef d’orchestre. Ses premières œuvres importantes datent des années 1880 : Wallenstein, Le Poème de la montagne, le Chant de la Cloche, œuvre pour laquelle il obtient le Prix de la Ville de Paris en 1885.

En 1882, il rencontre Richard Wagner, et fait sien ses propos : "Se procurer un poème simple, humain, expressif, conforme avant tout au génie de votre nation. Tout un folklore, riche trésor national est à votre disposition... Sur un poème vraiment français si vous ne vous inspirez que de la vérité des mœurs, vous ferez de la musique vraiment française..."

Tout en continuant de composer, il s’intéresse à l’enseignement musical. Il fonde en 1896 la Schola Cantorum avec Charles Bordes et Alexandre Guilmant, "une école de musique religieuse et profane avec des idées modernes pour donner un essor nouveau à la musique ancienne et au chant grégorien".. Il donne ses premiers cours de composition à la Schola en 1897… et pour dix ans. Il est nommé inspecteur de la Musique de la Ville de Paris.

En 1900, il prend la direction de la Schola Cantorum. Il dirige des orchestres en Belgique, Hollande, et il est le premier chef étranger invité aux Etats-Unis : Boston, Philadelphie, New-York. Il effectue également une tournée de concerts en 1908 en Russie : Moscou, Saint-Pétersbourg. En 1912, Gabriel Fauré, directeur du Conservatoire, lui propose le poste de professeur de la classe d’orchestre, qu’il occupera jusqu’en 1929. 1915 est l’année d’une de ses œuvres majeures : La Légende de Saint-Christophe.

Il est victime d’une crise cardiaque en 1931.