AIRS DU TEMPS
Édouard Herriot et la vie musicale à Lyon (1905-1957)

Le Théâtre de la Cigale

Adresse

60 avenue de Saxe, 69003 Lyon

Dates

De 1925 à ce jour

Capacité approximative

1086 places en 1925, puis 371 places en 2001
Genres musicaux représentés dans ce lieu : opérette, revue, music-hall, bal, concerts

Personnalités liées à ce lieu

Grand succès de l’opérette d’Henri Goublier, La demoiselle des PTT en 1928. Louis-Elie Périgot-Fouquier, le comédien qui incarna la Mère Cottivet et écrivit ses spectacles, dirigea cette salle en 1929 [1]

Histoire du lieu

Au 60 du cours Lafayette (ancien numéro : 144), on trouve en 1913 un baraquement en bois avec un cinéma créé par Jules Melchior Pinard, qui porte le nom du… Melkior.

En 1925, à cet emplacement, l’architecte Vallet construit un petit théâtre qui prend le nom de Cigale. Le théâtre programme des manifestations musicales et assez tôt des séances de cinéma.

La salle ferme en 1964 et devient une salle municipale en 1969. Elle fait l’objet de travaux de réhabilitation, à plusieurs reprises, entre 1988 et 1994. En 2001, la salle est cédée à Jacqueline Bœuf pour qu’elle y installe son Théâtre Tête d’Or. En échange d’un bail emphythéotique de 52 ans, sans loyer pendant 20 ans, Jacqueline Bœuf réalise les travaux qui rendront le Théâtre Tête d’Or opérationnel. Jacqueline Bœuf est décédée le 3 mai 2017.

L’histoire du Théâtre de la Cigale mérite d’être mentionnée, car à rebours de celle de tous les autres cafés-concerts lyonnais, qui ont disparu.

Notes

[1La mère Cottivet est la concierge de la Montée de la Grand’Côte. Son créateur, Elie Périgot, est né à Lyon en 1891 dans le quartier de la Guillotière, où ses parents possèdent une charcuterie. Il entame une carrière d’acteur à Paris dans des salles telles que les Folies-Dramatiques ou La Gaîté-Lyrique. Il interprète ses sketches, imitant également Mistinguett, Maurice Chevalier... C’est alors qu’il rencontre un artiste, dans le même registre, du nom de Fouquier. Ce dernier, souhaitant pérenniser son nom de scène lui propose d’accoler le nom de Fouquier à Périgot. Devenu Périgot-Fouquier, il retourne dans sa chère ville de Lyon, se produisant au Théâtre de l’Horloge lors de la saison 1919-1920. En 1923, il crée ce personnage de pipelette lyonnaise dans une revue intitulée Tout simplement. Le succès est immédiat. La Mère Cottivet, se présente ainsi, en parler lyonnais : Je suis une fenotte pur sucre, née native de la Guille... Comme mon pipâ était charcuitier, j’ai vu le jour manquâblement dans la charcuiterie... mais j’ai laissé le boudin quand j’ai connu mon Glaudius. "La mère Cottivet", article de Gérard Truchet, 2005..