Les Folies-Bergère
Folie, folies : se dit de certaines maisons de plaisance auxquelles on adjoint le nom de celui qui les a fait construire, ou du lieu dans lequel elles sont situées ; on y attache d’ordinaire l’idée qu’elles sont construires d’une manière bizarre, ou qu’elles ont coûté beaucoup d’argent : la Folie-Beaujon, la Folie-Méricourt. S’emploie aussi pour des salles de spectacle, comme à Paris : les Folies-Bobino, les Folies-Rambuteau, et les célèbres Folies-Bergère. Ces dernières se trouvent (toujours) à côté de la rue Bergère, rue Richer, d’où leur nom et l’absence de « s » à Bergère. Plusieurs autres villes (Rouen, Le Havre, Bruxelles...) ont également eu des lieux de spectacle portant ce nom.
Adresse
55–57 avenue de Noailles (avenue du Maréchal-Foch) 69006 Lyon
Dates
1877-1907
Capacité approximative
4000 places
Genres musicaux représentés dans ce lieu
Revues, concerts, opérettes.
Personnalités liées à ce lieu
Dirigées par G. Berthier (1877), P. Frespech (1878-1879), par J. Legger et Cie (1879-1883) puis par Vaubertrand en 1885, puis Pacalet.
En mars 1896, première audition à Lyon des Saintes-Maries-de-la-Mer, d’Emile Paladilhe, par 200 exécutants et l’orchestre du Grand Théâtre sous la direction d’Alexandre Luigini. La Schola Cantorum s’y produit sous la direction de Georges Martin Witkowski.
Histoire du lieu
En 1877, la Société des Skating-Rinck installe une piste de patinage à roulettes dans un ancien manège d’équitation, 55 avenue de Noailles (Maréchal Foch). En 1878, M. Frespech (directeur du Théâtre des Variétés (39, cours Morand, disparu en 1888), inaugure les Folies-Bergère, succursale de celles de Paris. Les Folies disposent d’un orchestre de 20 musiciens sous la direction de M. Dauberny. Les Folies proposent en alternance des concerts, des bals, des spectacles et la possibilité de patiner deux jours par semaine au son de l’orchestre. L’affluence est énorme.
La salle accueille également des conférences, des réunions politiques, particulièrement houleuses pendant l’affaire Dreyfus : Jules Lemaitre, un des fondateurs de la Ligue de la patrie française, ligue antidreyfusarde modérée, y est chahuté. Les Folies organisent des séances de cinéma à partir de 1905.
La salle ferme en 1907, remplacée par le garage Lambrechts.