AIRS DU TEMPS
Édouard Herriot et la vie musicale à Lyon (1905-1957)

Les théâtres antiques de Fourvière

Nom, adresse

Théâtres romains ou théâtres antiques de Fourvière
17 rue Cléberg, 69005 Lyon

Dates d’activité

Antiquité (environ Ier siècle av. J.C.-III ou IVe siècle après J.-C.)
Le renouveau : le Grand théâtre est inauguré en 1946, l’Odéon en 1952
Festival Lyon-Charbonnières : 1949-1959
Festival de Lyon puis Nuits de Fourvière : 1960->

Capacité, impact en terme de public

Théâtre de Fourvière : 3000 personnes assistent à l’inauguration en 1946. En 1954, 3800 places de gradins sont proposées à la location.
Odéon : 1700 places

Genres musicaux

Lyrique, symphonique, musique de chambre au temps du festival de Lyon-Charbonnières (1949-1959). Ouverture à d’autres formes musicales avec le Festival de Lyon devenu le Festival de Fourvière.

Personnalités liées au lieu

Edouard Herriot, à l’initiative des fouilles de dégagement des théâtres romains. Pierre Wuilleumier et Amable Audin, archéologues qui ont suivi le chantier de fouilles. Georges Bassinet, directeur du casino de Charbonnières, mécène et président du festival Lyon-Charbonnières.

Ennemond Trillat, directeur du Conservatoire, Charles Gantillon, directeur du Théâtre des Célestins, Paul Camerlo, directeur de l’Opéra, membres de la Commission des théâtres romains et du Comité du festival Lyon-Charbonnières

Quel rapport avec Edouard Herriot ?

Enthousiasmé par les découvertes faites sur le terrain des sœurs de la Compassion, Edouard Herriot fait acheter les propriétés attenantes par la Ville de Lyon en 1933 et débloque une subvention de 135 000 francs pour dégager ce qu’on identifie ensuite comme deux théâtres romains. Il décide de valoriser ce site exceptionnel comme un lieu de spectacle réservé à des « manifestations artistiques de qualité exceptionnelle  ». C’est avec un discours fleuve intitulé « La triple gloire de Lyon  » qu’il inaugure le Grand théâtre romain en 1946, magnifiant le passé antique de la ville. Dans un premier temps, il refuse obstinément l’installation de l’éclairage électrique sur le site des théâtres romains, de peur de dénaturer la grandeur de ces lieux « un peu sacrés ». S’il n’est pas à l’origine du Festival de Lyon-Charbonnières, il en fait suivre de près la programmation par la Commission du théâtre romain de Fourvière. Il assiste régulièrement aux spectacles qui y sont présentés.

Historique. La renaissance d’un lieu de spectacle

1933-1944, la redécouverte

Lancé en 1933 par l’Atelier municipal des fouilles, un service créé spécialement pour l’occasion (il deviendra le service archéologique de la Ville de Lyon), le chantier de dégagement du Grand théâtre compte 120 ouvriers en 1940. Les premiers sondages au niveau de l’Odéon débutent en 1941. La consolidation et la restauration de la scène et des gradins qui doit rendre possible l’utilisation du Grand théâtre prend du retard avec la Seconde Guerre mondiale. De plus les temps ne se prêtent pas à une inauguration en grande pompe. On attend le retour d’Edouard Herriot pour ouvrir les réjouissances.

1946-1948, premiers spectacles

- 29 juin 1946, l’inauguration
Edouard Herriot souhaite une manifestation « de grand style et de grand goût en accord avec le site historique lui-même  ». Le comité artistique du Théâtre antique créé en 1945 travaille sur la programmation de l’inauguration et en confie l’organisation artistique et matérielle à Charles Gantillon, directeur du théâtre des Célestins. Les spectacles sont placés sous sa responsabilité financière, avec une redevance de 2 % des recettes à verser à la Ville de Lyon, comme il le fait pour les spectacles donnés aux Célestins. Edouard Herriot considérant l’installation de l’éclairage électrique sur le site antique comme une faute de goût, les représentations sont programmées en journée. Le 29 juin à 17 heures, après une allocution du professeur Wuilleumier, Edouard Herriot se lance dans un discours inaugural à la gloire du Lyon antique sous l’œil de plus de 3000 personnes. Du 29 juin au 7 juillet, le Grand théâtre résonne au son de la tragédie : le Groupe du théâtre antique de la Sorbonne interprète Les Perses d’Eschyle et Julien Bertheau propose une mise en scène de Britannicus de Jean Racine.

Lire Il y a 70 ans, Lyon inaugurait son théâtre romain par le Musée gallo-romain de Lyon

- La musique arrive au Grand Théâtre
Rendez-vous est donné aux Lyonnais l’été suivant pour une semaine artistique de Fourvière qui s’ouvre cette fois à l’opéra avec l’Orphée de Gluck et Œdipe-Roi de Sophocle. Côté dramatique, on joue Horace de Pierre Corneille. L’été 1948 s’inscrit à son tour dans la veine antique avec Polyeucte de Corneille et Amphitryon de Plaute, côté dramatique, suivi par Alceste et Orphée de Gluck sous la direction de Pierre Cruchon avec l’orchestre, les chœurs et le ballet de l’Opéra de Lyon. Un premier concert est donné au théâtre romain par la chorale A cœur Joie de César Geoffray.

1949-1959 : le Festival de Lyon-Charbonnières s’installe à Fourvière

Créé en 1949 sous la présidence de Georges Bassinet, directeur du casino de Charbonnières, le festival de Lyon-Charbonnières investit chaque été plusieurs lieux de l’agglomération avec un programme mixte : musique, théâtre, danse et même expositions de peinture. Si le casino de Charbonnières accueille plutôt des récitals, des spectacles de variétés et des soirées mondaines, la grande capacité du théâtre romain de Fourvière et son caractère exceptionnel en font la scène privilégiée des grands spectacles : concerts symphoniques, grands ballets, opéras et théâtre. Restauré peu après le Grand-Théâtre, l’Odéon se révèle adapté pour la musique de chambre. Il est inauguré en 1952 au son des Concertos brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach par l’orchestre de chambre de Stuttgart, sous l’œil attentif d’Edouard Herriot. Pendant onze ans, le festival Lyon-Charbonnières occupe presque exclusivement la saison estivale du site antique.


Quelle direction artistique pour les théâtres romains ?

Le comité artistique des théâtres de Fourvière : un outil de gestion municipal

Au lendemain de la guerre, le directeur du Conservatoire Ennemond Trillat encourage la création d’un comité artistique du Théâtre antique de Fourvière, entérinée par un arrêté du maire provisoire de Lyon Justin Godart le 17 mai 1945. Le comité a pour mission « de proposer la réalisation d’œuvres adaptables à la scène antique et de vérifier le programme de toute manifestation artistique projetée. Il devra ainsi veiller à ce que le Théâtre de Fourvière ne soit pas souillé par la médiocrité et la vulgarité de spectacles indésirables ». Sous la présidence du maire de Lyon, le comité réunit des adjoints municipaux, les directeurs des grands établissements lyonnais et des personnalités du monde de la culture. Parmi ses membres, Charles Gantillon, directeur des Célestins, Carrié, directeur de l’Opéra bientôt remplacé par Paul Camerlo, Ennemond Trillat, directeur du Conservatoire, Jean Witkowski, directeur de la Société philharmonique de Lyon, ainsi que le directeur de l’immobilier, l’ingénieur et l’architecte en chef de la ville pour les questions matérielles.
Le comité artistique des théâtres de Fourvière (dit aussi commission artistique) examine donc attentivement toute demande d’utilisation du site antique avant de transmettre les manifestations retenues au maire pour autorisation. Dans les faits, le Festival de Lyon-Charbonnières obtient le quasi-monopole des lieux. Seules sont autorisées en sus quelques manifestations de chant choral (A Chœur Joie, la Chorale mixte universitaire de Lyon) et de rares spectacles organisés par le théâtre des Célestins ou l’Opéra de Lyon hors festival. Exception plus surprenante, les scouts obtiennent pendant plusieurs années la permission d’y organiser la Fête de la Saint-Georges.
Le critère de qualité n’est pas le seul à expliquer cette situation : les spectacles se jouant en plein air, la période d’exploitation est brève et laisse peu de place à d’autres manifestations. De plus le directeur du Festival Lyon-Charbonnières n’hésite pas à faire pression pour éviter toute concurrence jugée préjudiciable.

Municipalité et Festival : un jeu d’équilibre

Le festival lancé en 1949 est le fruit d’une initiative privée, même si des adjoints municipaux comme Louis Pradel font partie du bureau du comité du festival, tout comme plusieurs membres du comité des théâtres de Fourvière (on y trouve dès l’origine Charles Gantillon et Ennemond Trillat, Paul Camerlo y sera intégré au cours des années 1950).

- Entre coopération…
Financé sur les fonds propres du casino de Charbonnières avec une aide de l’Etat, le festival ne bénéficie pas d’une subvention directe de la municipalité lyonnaise. Le maire de Lyon est bien connu pour sa gestion stricte des dépenses municipales. Pour la première du festival, Edouard Herriot accepte enfin l’installation d’un éclairage électrique sur le site antique de Fourvière, à la stricte condition que l’achat du matériel soit financé par le comité du festival. De son côté, la Ville met à disposition du festival les théâtres romains, des lieux de répétition, du matériel et du personnel municipal : personnel technique pour l’installation et la gestion de l’éclairage, masses de l’Opéra (personnel de l’orchestre, chœurs, ballet, mais aussi costumiers et magasiniers), instruments de musique... Pour sa part, le Festival installe et entretient le plancher de scène des théâtres antiques et assure la propreté du site. Le festival bénéficie ainsi de lieux exceptionnels et d’un personnel qualifié, tandis que la Ville de Lyon profite des retombées du festival en termes d’image sans engager les finances municipales.

- … et concurrence
Avec le Festival de Charbonnières, la municipalité et ses institutions culturelles se trouvent partiellement dépossédées de la responsabilité de la programmation aux théâtres de Fourvière, ce qui génère une certaine frustration chez les directeurs des théâtres municipaux. Les frictions se cristallisent particulièrement autour du lyrique : en raison du coût de tels spectacles, Georges Bassinet limite le nombre d’opéras montés sous sa responsabilité financière. La Ville de Lyon lui reproche en outre de ne pas utiliser suffisamment les masses de l’Opéra.

- Un cahier des charges pour l’exploitation des théâtres antiques de Fourvière
Ces tensions aboutissent en 1954 à la formalisation d’un premier Cahier des charges des théâtres de Fourvière qui met au clair les conditions de leur exploitation. Il autorise leur utilisation par «  le comité du festival Lyon-Charbonnières, les directeurs des deux théâtres municipaux, certaines sociétés de chant choral agréés par le Comité artistique des Théâtres de Fourvière, et à titre extraordinaire, et pour des manifestations d’un intérêt artistique exceptionnel, d’autres organisations susceptibles d’être agréées par le comité artistique ». S’il confirme le Festival comme principal utilisateur des lieux, il cherche néanmoins à limiter son monopole et son temps d’utilisation. Georges Bassinet menace alors de renoncer au festival sans un aménagement des conditions stipulées !

Le cahier des charges revu en 1955 va plus loin en confiant l’exploitation des théâtres romains de Fourvière aux directeurs des deux théâtres municipaux. Les bénéfices et les pertes sont à répartir entre eux et sont intégrés à la comptabilité des théâtres. Désignés comme seuls responsables vis-à-vis de la Ville de Lyon, ils sont amenés à traiter avec des tiers comme le comité du festival de Fourvière.

La fin des années 50 voit la programmation des théâtres antiques se diversifier avec plus de spectacles produits hors festival. En 1959, Le Casino de Charbonnières se désengage du festival, trop coûteux. Avec le Festival de Lyon lancé dès 1960 par Louis Pradel puis les Nuits de Fourvière qui lui succèdent en 1994, les théâtres de Fourvière s’inscrivent durablement au cœur de la programmation estivale lyonnaise. La gestion des théâtres de Fourvière est confiée au Département du Rhône en 1991, sous le mandat de Michel Noir.

Festival de Charbonnières : les débuts d’un grand festival

A l’origine : Georges Bassinet et le casino de Charbonnières

Ouvert vers 1882 à proximité des thermes de Charbonnières, le casino est géré par la Société des eaux minérales de Charbonnières. Georges Bassinet et son frère André en prennent la direction en 1928 et lancent une rénovation complète de l’établissement. Le casino comprend une salle de spectacle, le « Grand cercle » qui accueille des artistes de théâtre et de music-hall. Occupé pendant la Seconde Guerre mondiale, le casino reprend ses activités en 1946. Fêtes, bals, dîner-spectacles, galas présidés par des vedettes de la chanson animent les soirées mondaines au casino. Georges Bassinet lance également des manifestations sportives comme le rallye automobile Lyon-Charbonnières en 1947.

La loi de 1947 permet au casino d’obtenir une détaxe accordée sur les jeux du casino pour l’organisation de « manifestations artistiques de qualité » sous le contrôle du Secrétariat d’Etat aux arts et aux lettres et du Ministère des finances. Les manifestations ainsi subventionnés par l’Etat doivent avoir un retentissement national et présenter des créations ou des reprises qui constituent un évènement artistique. Georges Bassinet s’intéresse dès lors au potentiel du théâtre romain de Fourvière pour l’organisation d’une grande manifestation artistique financée par le Casino de Charbonnières.

1949-1959 : le festival Lyon-Charbonnières

- Les hommes
C’est Eugène Simon, président du syndicat d’initiative, ami d’Edouard Herriot et de Georges Bassinet, qui parvient à convaincre le maire d’accorder l’autorisation d’utiliser le théâtre de Fourvière comme l’un des lieux phares de la future manifestation. Après la mort d’Eugène Simon, Georges Bassinet prend la présidence du comité qui se met en place en 1949 pour élaborer le programme du premier festival Lyon-Charbonnières et s’entoure de personnalités influentes du monde musical et culturel lyonnais. En 1955, au décès de Georges Bassinet, son frère André prend la présidence du festival.

- Les lieux
Si les théâtres antiques de Fourvière et le casino de Charbonnières sont les places emblématiques du festival, celui-ci investit également différents lieux au fil des programmations. Le Palais Saint-Pierre résonne au son des Nuits de Gabriel Fauré et Claude Debussy, par Ninon Vallin et le trio Trillat. Le parvis de la primatiale Saint-Jean accueille la Grande Messe en si de Jean-Sébastien Bach, Jedermann de Hugo von Hofmannsthal ou encore Jeanne d’Arc de Charles Péguy. La cour du musée des Arts décoratifs prête l’oreille à des concerts de musique de chambre. Celle de l’hôtel de Ville héberge l’orchestre philharmonique de Lyon et Le Bourgeois gentilhomme de Molière.

- La programmation
Parmi les membres actifs du comité, Ennemond Trillat, directeur du Conservatoire de Lyon, s’occupe de la musique de chambre ; Charles Gantillon, directeur des Célestins, prend en charge la partie dramatique ; il est rejoint plus tard par Paul Camerlo, directeur de l’Opéra, pour le lyrique ; Robert Proton de la Chapelle, de son pseudonyme Robert de Fragny, s’occupe du symphonique et des relations presse. Claude Pappas, publicitaire, endossera bientôt le rôle de directeur artistique.

La première édition du festival prend une dimension musicale importante avec plus de dix concerts de « grande musique » : récital d’orgues et de piano, concerts symphoniques, musique de chambre. Elle propose aussi une exposition consacrée aux grands courants de la peinture contemporaine, comme ce sera régulièrement le cas.

Les années suivantes offrent un programme plus varié avec l’arrivée de la danse (Ballets du marquis de Cuevas, Ballet de l’Opéra de Paris, Ballets 1956), de l’opéra et de soirées de variétés (Edith Piaf en 1950, les Compagnons de la chanson en 1951, les Petits chanteurs à la Croix de bois en 1952). Robert de Fragny, en parlant de la musique au festival de 1951, écrit « moins de concerts symphoniques, plus de musiques nouvelles ». Ainsi Jederman et Le songe d’une nuit d’été bénéficient d’une musique écrite pour l’occasion.

Le théâtre est également à l’honneur tout au long du festival. Eschyle côtoie Shakespeare, Musset, et le festival s’ouvre à des auteurs contemporains comme Paul Claudel et Jean Anouilh, tout en conservant une inspiration antique assez marquée. Le directeur des Célestins, Gantillon, invite des metteurs en scène comme Véra Korène, Julien Bertheau, Roger Planchon ou Jean-Louis Barrault. Dix années d’une programmation riche et foisonnante qui mêle institutions locales et scène nationale et internationale.

Retrouver toute la programmation sur Fourvière une histoire : archives des festivals

Un festival déficitaire

Dans un courrier du 8 mars 1954 adressé à l’adjoint du maire Louis Pradel, Georges Bassinet alerte sur « l’importance du déficit que le Casino de Charbonnières a dû couvrir depuis 5 ans, malgré l’apport de l’Etat et sous son contrôle. ». En effet, malgré un succès d’estime et une hausse de la fréquentation (9000 spectateurs en 1949, 35000 en 1954), le festival de Charbonnières reste largement déficitaire. En 1953, pour un budget de 50 millions de francs, le festival génère 22 millions de recettes. L’Etat prend en charge 65 % de la perte et le Casino de Charbonnières couvre la différence. En 1956, malgré une baisse des dépenses, le déficit comptable du festival restant à la charge du Casino est de 9 millions de francs. André Bassinet qui succède à son frère Georges à la présidence du Festival en 1955 estime les pertes financières trop élevées et se désengage après l’édition de 1959.

Du Festival de Lyon aux Nuits de Fourvière

Sous l’impulsion de Louis Pradel, successeur d’Edouard Herriot à la mairie de Lyon, la municipalité prend le relais et lance en 1960 le Festival de Lyon dont la programmation est confiée aux grandes institutions culturelles lyonnaises. Dans les années 1970, le jazz et le rock s’invitent aux théâtres antiques. En 1994, sous la responsabilité du Conseil général du Rhône, le festival devient les Nuits de Fourvière et se forge une nouvelle identité en s’ouvrant à toutes les formes actuelles de théâtre, de musique et de danse.


Sources

Les documents exposés proviennent de la Bibliothèque municipale de Lyon, des Archives municipales de Lyon et du Musée gallo-romain de Lyon

Livres :
Fourvière une histoire, 1946-2015 : archives d’un festival / Michel Bataillon, Géraldine Mercier, Richard Robert, 2015
La triple gloire de Lyon, Edouard Herriot, 1946
Petite histoire du Casino, Robert Putigny, 2016

Sur le web :
Fourvière, une histoire : les archives du festival, le site web
Il y a 70 ans, Lyon inaugurait son théâtre romain (pdf) / Musée gallo-romain de Lyon

Dans la presse :
Reflets de la vie lyonnaise et du Sud-Est
Les Arts à Lyon

Fonds d’archives :
Archives municipales de Lyon : Théâtres romains de Fourvière, 186 WP4, 186 WP5