Pièces liminaires et commentaires finaux
74. Spagnoli, Battista (1447-1516)
De calamitatibus temporum, seu contra peccatorum monstra Aureum Baptist[a]e Mantuani Poema familiariter ac succincte declaratum
Édition scientifique et préface par Josse Bade (vers 1461-1535)
[Paris] : Georg Wolff et Thielmann Kerver pour Jean Petit et Johann von Koblenz, 1499
In-quarto de 5 feuillets non chiffrés, 151 feuillets chiffrés et 1 feuillet non chiffré
Le Discours sur les calamités du temps compte parmi les nombreuses œuvres poétiques du carme italien Battista Spagnoli. Dans cette édition parisienne de 1499, le texte de l’auteur est commenté par l’humaniste Josse Bade – qui devait entamer une brillante carrière d’imprimeur libraire quelques années plus tard. Ce dernier place, en tête de l’ouvrage, une épître adressée à Jean Briselot, alors bachelier en théologie. La mise en page de cette lettre, qui fait office de préface, présente une grande simplicité. On notera toutefois une erreur d’impression à la dernière ligne de l’intitulé de l’épître : le « p » de proximo est décalé par rapport aux autres caractères.
75. Velenský, Old ?ich dit Velenus, Ulrichus (vers 1495-vers 1531)
In hoc libello grauissimis, certissimisque, & in Sacra Scriptura fundatis rationibus uarijs probatur, Apostolum Petrum Romam non uenisse, neque illic passum proinde satis friuole, & temere Romanus pontifex se Petri successorem iactat, & nominat &c.
Paris : Andreas Cratender ou Valentin Curio, 1520
In-quarto de 24 feuillets non chiffrés
Le Petrum Romam non venisse est un traité par lequel Ulrichus Velenus, un disciple de Luther originaire de Prague, remet en cause le statut du pape en tant que successeur de saint Pierre. À la fin de l’ouvrage, après le mot « FINIS » pour les distinguer du texte de l’auteur, l’imprimeur a ajouté deux vers à destination du lecteur (« Distichon ad lectorem »). Il invite celui-ci à prendre connaissance de l’opuscule sans a priori et en exerçant son sens du jugement :
Quicquid id est, uanum, uero seu uerius ipso,
Syncere trutines lector amice uelim.
Que tout cela soit faux, ou plus vrai que la vérité elle-même,
Je voudrais, ami lecteur, que tu l’examines en toute bonne foi.