La mise en page des ouvrages didactiques vise avant tout à ordonner et à hiérarchiser les informations de manière à faciliter l’accès aux connaissances. Pour mettre en valeur les éléments importants du texte (débuts de section, titres, mots-clés, passages essentiels…), l’imprimeur adopte de multiples options, dont le nombre et l’efficacité s’accroissent au fil du temps : jeu sur la taille des caractères, composition en lettres capitales, alignement spécifique (titres centrés par exemple), retrait de première ligne, impression en rouge, utilisation de manchettes et de manicules (main dont l’index est tendu)… Jusqu’aux environs de 1500, la page imprimée est conçue pour recevoir des initiales et des pieds de mouche peints. C’est l’une des manifestations de l’influence persistante du modèle manuscrit. Ces repères sont ensuite réalisés par l’imprimeur qui contrôle désormais l’exécution complète de la page.
Le recours aux figures et schémas est fréquent pour appuyer une démonstration, expliquer un phénomène ou mettre en relation des concepts. Les données chiffrées, comme les coordonnées géographiques, sont présentées sous forme de tableaux. Enfin, les ouvrages scientifiques et pédagogiques sont souvent dotés de tables et d’index qui permettent au lecteur de prendre rapidement connaissance du contenu du livre et de trouver une information précise.