Mettre en relation
47. Bovelles, Charles de (1479-1567)
Que hoc volumine continentur : Liber de intellectu : Liber de sensu : Liber de Nichilo…
Paris : Henri Estienne, 1510
In-folio de 196 feuillets
Ce traité des sens du philosophe et mathématicien Charles de Bovelles comporte de nombreuses figures qui répondent pleinement à sa vocation pédagogique. La figure humaine présentée sur la page de gauche associe certains sens (la vue, l’ouïe et le toucher) aux facultés intellectuelles qu’ils permettent de développer (écriture, lecture, discours…) À remarquer également : le livre que tient le personnage est imprimé à l’envers !
Sur la page de droite, la table des matières – un autre type de mise en relation – indique non pas le numéro des feuillets mais le nombre de sections par chapitre.
48. Biblia cum concordantiis veteris et noui testamenti…
Lyon : Jacques Sacon et Anton Koberger, 1516
In-folio de 14 feuillets non chiffrés, 317 feuillets chiffrés et 27 feuillets non chiffrés
Dans cette bible lyonnaise de 1516, le Nouveau Testament est précédé des canons établis par Eusèbe de Césarée (vers 265-340) au début du IVe siècle. Ces tables de concordance entre les Évangiles étaient traditionnellement présentées dans des encadrements en forme de portiques. La page de droite correspond au premier canon qui met en relation les passages communs aux quatre Évangiles. Chaque passage est identifié par un numéro. Sur la page de gauche, est reproduite la lettre d’Eusèbe à Carpien, qui explique le système des canons.
Prologue et tables ont fait l’objet d’une impression en noir et rouge, obtenue par un double passage de la feuille de papier sous la presse. Pratiquée dès le début de l’imprimerie – par Gutenberg lui-même pour certains feuillets de sa Bible à 42 lignes –, l’impression bicolore participait à la structuration de la page, en faisant ressortir en rouge, comme dans les manuscrits, certaines parties du texte ou certains éléments de décor.
49. Lulle, Raymond (vers 1233-1315)
Liber de laudib[us] beatissime Virginis Marie… Libellus de natali pueri parvuli…
Clericus… Phantasticus…
Édition scientifique par Jacques Lefèvre d’Étaples (vers 1450-1536)
Paris, Guy Marchand [pour lui-même et Jean Petit], 1499
In-folio de 85 feuillets
Le théologien et philosophe catalan Raymond Lulle utilisa fréquemment des figures et des schémas pour donner plus de force à ses idées. Dans son ouvrage Clericus Remundi, il met en relation les vertus cardinales (justice, prudence, tempérance, courage) et théologales (foi, espérance, charité) et détermine les vertus qui les unissent. Le premier schéma en marge montre que la patience (Pa.) fait le lien entre la justice (J.) et la prudence (P.), le second que l’obéissance (Obe.) unit la justice (J.) et le courage (F. pour fortitudo : force morale)... Â la fin de chaque chapitre, un schéma global fait la synthèse des schémas intermédiaires placés en marge.
50. Precationes aliquot celebriores, e[x] Sacris Bibliis desumptae, ac in studiosorum gratia[m] lingua Hebraïca, Graecae, & Latina in Enchiridii formulam redactae
Traduction latine par Sante Pagnini (1470-1541)
Lyon : Sébastien Gryphe, 1528
In-seize de 88 feuillets non chiffrés
Profitant des possibilités offertes par la double page, ce tout petit volume met en parallèle des versions grecque, latines et hébraïque de plusieurs prières et extraits bibliques. Le passage exposé correspond au début des sept psaumes de la pénitence que le lecteur peut découvrir dans le texte grec de la Septante, puis en latin, dans le texte de la Vulgate (en caractères romains) et dans la traduction donnée par l’humaniste hébraïsant Sante Pagnini (en italique), et enfin en hébreu. Ce recueil était destiné aux étudiants, pour les aider dans l’apprentissage des langues anciennes et les inciter à étudier le texte biblique. Son petit format présentait le double avantage de rendre l’ouvrage facilement transportable et moins coûteux.