Prendre le temps ?

Du désir de ralentir à l’urgence d’agir


Du 01.04.23 au 17.06.23

Autour du feu

Le feu, autre élément naturel, intervient dans l’Atlas en mouvement sous ses aspects les plus ambivalents. Force destructrice qui brûle et rase des villes entières, il représente également la chaleur protectrice et le foyer autour duquel la réunion humaine prend forme.
Le camp de Mória, où Mathieu Pernot est allé photographier des populations en situation de transit, est décrit comme le plus grand camp de réfugiés d’Europe. Situé sur l’île grecque de Lesbos, il fut initialement ouvert en 2013 comme un centre d’enregistrement où les demandeurs d’asile ne devaient séjourner que quelques jours seulement avant de rejoindre Athènes. Devenant peu à peu un espace de vie sur le long terme, il fut brutalement rayé de la carte en 2020, suite à un incendie.
Mathieu Pernot avait déjà convoqué le symbole du feu à travers la série Caravanes et ses photographies représentaient alors des caravanes embrasées par la communauté rom. Le feu des photographies de l’Atlas en mouvement se consume ici différemment. Loin de constituer l’élément central d’un moment solennel, il constitue un soutien concret, pragmatique pour les populations exilées, leur permettant d’accéder à des besoins les plus rudimentaires : se chauffer et s’alimenter.

Feu de camp

Feu de camp, Moria, Lesbos. ©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023 {JPEG}

Feu de camp, Moria, Lesbos
©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023

Feu de camp, Moria, Lesbos. ©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023 {JPEG}

Feu de camp, Moria, Lesbos
©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023

Flammes

Flammes, camp de Mória, Lesbos, 2020. ©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023 {JPEG}

Flammes, camp de Mória, Lesbos, 2020
©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023

Flammes, camp de Mória, Lesbos, 2020. ©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023 {JPEG}

Flammes, camp de Mória, Lesbos, 2020
©Mathieu Pernot, ADAGP, 2023

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