1914 – 1973 : le triomphe de la chimie

De la fibre naturelle à la fibre artificielle et synthétique, l’industrie textile connaît une rapide évolution pendant cette période. Le siècle est marqué par le triomphe de la science et de la chimie, notamment de la chimie macromoléculaire, qui révolutionnent l’industrie textile en l’enrichissant de nouvelles fibres présentant une diversité étonnante de propriétés et pouvant satisfaire aux besoins les plus variés. Elle permet notamment d’améliorer la qualité des textiles naturels et de fabriquer avec des matières animales et végétales des textiles artificiels, mais encore elle procure des fibres synthétiques qui n’ont pas leur équivalent dans la nature.

Ces nouveaux textiles, créés par la main de l’homme, ont parfois supplanté les textiles naturels – la soie, la laine, le lin, le chanvre ou le coton – dans certaines utilisations. Grâce à la chimie, triomphe incontestable du XXe siècle, l’homme peut désormais « faire » la matière qu’il destine à un objet précis, déterminé par avance, conforme à ses besoins et à ses goûts.

C’est ainsi qu’en 1957, à côté des 800 tonnes de soie, la Soierie a consommé 3 300 tonnes de coton, 830 tonnes de laines, du cuivre, de l’or et de l’argent, mais aussi 18 000 tonnes de rayonne, 2 700 tonnes de fibranne (fibres artificielles)… et 3 400 tonnes de fibres synthétiques (Nylon, Crylor, Rilsan, etc.) dont le consommation ne cesse de progresser dans les années d’après guerre.