Willem - Rire du pire

Le dessin de presse aujourd’hui

Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, le dessin de presse a été érigé en symbole de la liberté d’expression et de la presse. Et pourtant, cette forme d’expression est de moins en moins présente dans les médias.

Le dessin de presse revêt plusieurs formes : l’illustration, le reportage dessiné, le croquis d’audience et le dessin satirique. Le déclin de la presse explique que, depuis les années 2010, les dessins trouvent de moins en moins de place dans les journaux. Le dessin satirique en particulier intéresse un public de niche, généralement engagé politiquement. Néanmoins, après l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo, la France montre un nouvel engouement pour ce médium. Devenu le symbole de la liberté d’expression et de la presse, nombreux sont ceux qui semblent défendre la cause du dessin de presse.
Cet intérêt n’est pas cependant l’apenage de tous les organes de presse : en 2019, le New York Times décide de s’autocensurer en ne publiant plus aucun dessin de presse suite à la publication d’une caricature jugée antisémite dans ses pages. Par ailleurs, le développement d’internet et des réseaux sociaux a contribué dans une large mesure au déclin du dessin de presse satirique qui risque d’être réutilisé hors contexte et perdre ainsi son sens initial. Dans le même temps, quelques blogs spécialisés se sont créés. Des dessinateurs de presse se mettent à publier directement sur internet.
En 2026, une Maison du dessin de presse et du dessin satirique devrait ouvrir ses portes à Paris. Ce lieu d’accueil aura pour vocation d’accompagner et de soutenir les dessinateurs de presse notamment tous celles et ceux exilés de leur pays. Il valorisera cette forme d’expression à travers divers évènements : débats, conférences, tables rondes, expositions ... Bien que la place du dessin satirique soit moins présente dans les médias aujourd’hui, des passionnés la défendent encore et toujours.

Pour aller plus loin

À écouter

Coco se dessine

RadioFrance, le 26/04/2021
Virginia Ennor, Coco nature, culture et poil à gratter, Genoble, Les Iconovores, 2016, Collections de la Bibliothèque municipale de Lyon.

Virginia Ennor, Coco nature, culture et poil à gratter, Genoble, Les Iconovores, 2016, Collections de la Bibliothèque municipale de Lyon.

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À écouter

Les réseaux sociaux vont-ils tuer les dessins de presse ?

RadioFrance, le 15/06/2019
Photo de Jakayla Toney sur Unsplash

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À lire en ligne

Le « New York Times » renonce aux dessins politiques : « Aujourd’hui, les rédactions préfèrent les photos aux dessins »

Augustine Passilly, Libération

A la suite d’une polémique née d’un dessin jugé antisémite, le quotidien américain cessera d’en publier à compter du 1er juillet. L’historien des médias Christian Delporte explique comment les journaux peuvent craindre les controverses et les incompréhensions.
Lire sur le site de Libération

"L’expression, ce n’est pas l’information" : quelle place pour le dessin de presse aujourd’hui ?

Clément Parrot, FranceInfo

La polémique autour d’un dessin de Xavier Gorce publié par "Le Monde" a relancé des débats concernant la liberté d’expression, la place des réseaux sociaux et le rôle des dessinateurs de presse.
Lire sur le site de FranceInfo

Franck Riester, ministre de la Culture, annonce la création d’une maison du dessin de presse et du dessin satirique

Ministère de la Culture

Franck Riester, ministre de la Culture, annonce la création d’une maison du dessin de presse et du dessin satirique. Ce projet, pensé et voulu par Georges Wolinski, a pour objectif de concevoir un lieu de rencontres permettant la création, la valorisation et la promotion du dessin de presse et du dessin satirique ainsi que l’accompagnement de ses créateurs.
Lire sur le site du Ministère de la Culture