Dico des mots rigolos
Il y a plus de 100 ans les enfants de Lyon utilisaient des mots qu’on a oubliés aujourd’hui.
Voici ta mission si tu l’acceptes, choisis un mot dans la liste, apprends sa définition et adopte-le. Tu t’engages en l’adoptant à l’utiliser au moins une fois par jour pendant une semaine et à en expliquer le sens à ceux qui ne le connaitraient pas.
Cri des regroleurs ambulants, qui veut dire : A ressemeler les souliers. – On se demande si le mot arsouille ne vient pas de là.
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S’occuper à des riens.
« Oh ! non, je ne travaille pas le dimanche, mais on a ben toujou quèque chose à bougrasser.
Velà tout ton travail ? Mais quèque t’as donc bougrassé toute la sainte journée ? »
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Bêtise, quelquefois lâcheté, reculade.
« Vieux renardin du jardin Chinois, t’as fait une cacade…
Te voulais t’enrichir et te t’es fait journalisse ?...
Quand on veut s’arrondir on se met pas sous presse.
I t’a provoqué, insurté, et te li parles…
Ton discours, c’est une cacade. »
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Vivoter, vivre petitement.
« Nous avions fait bombance pendant le bon temps… acheté un beau mobilier… tout a été fricassé… Du depuis, je n’ai fait que vicoter… je suis revenu à ma canuserie. »
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Cauchemar.
« Du temps de nos grands, on se saraboulait pas tant le casaquin ; y fesiont tranquillement leurs quatre repas sans se faire tant de zémutions, et y pionçont à toute erreint sans que de cauche-veille leur z’y viennent plautrer l’embuni et estringoler la corgnole ; aussi qu’y viviont bien plus longtemps en se faisant tout plein de bosse. »
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Tête, visage.
« L’impolitique, c’est un métier ousqu’on se sigrolle le coquelichon du matin jusqu’au soir.
Ah ! elle me prend pour le bargeois, elle a un voile sur le coquelichon. »
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Faire le bouâme – cajoler, câliner, flatter, dans le but de tromper ou d’obtenir une faveur.
« Si le diable vient vous embouâmer, désarrapez-vous-en vite.
Nous ons à Lyon de genfiches qui vont vous embouâmer.
Il embouâme les benonis que les connaissent pas. »
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Faire du flafla, du flouflou, de la poussière, des embarras, c’est-à-dire faire de l’ostentation, soit par orgueil, soit pour tromper.
« Beaucoup de flouflou, beaucoup de flafla,
Du blanc par ici, du rouge par là.
A défaut de vrai le postiche est là. »
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Une toute petite fille. – Mauvais ouvrier.
« J’ai vu une grabotte qui jouait du piano comme père et mère.
C’est pas un ouvrier que t’as là, c’est une grabotte. »
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Faire fuir, faire sauver.
« Te vois pas ce chat que fait la chasse aux iziaux dans le jardin, sauvage-le. »
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En partenariat avec la SPM (Société protectrice des mots), sur une idée originale du magazine Virgule.