Les communs

Le « commun », en tant que principe d’économie politique, consiste à instituer une organisation collective avec ses règles, son mode de fonctionnement, autour d’un bien que personne ne possède en propre.

L’usage de ce bien est géré par tous celles et ceux qui s’investissent. Ainsi, l’eau peut-elle être gérée en commun d’autant qu’il s’agit d’une ressource naturelle qui ne devrait appartenir à personne en particulier. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce nouvel engouement pour les communs. Les crises écologiques d’abord, qui incitent à tous les niveaux à prendre soin des ressources naturelles ; la globalisation, qui pousse paradoxalement à se recentrer sur des échelles locales pour une gestion au plus près des « biens communs » ; Le web enfin, qui s’est construit comme un réseau sans centre et a permis le développement de pratiques d’échanges, de mises en commun plus poussées et ouvertes.
L’idée de commun s’oppose en bien des points à la société dans son organisation actuelle, autour de la propriété privée. S’organiser avec des communs est une manière de recréer de l’action collective. Les citoyen.ne.s s’engagent pour les enjeux qui les touchent directement. En ce sens, les « communs » constituent des alternatives à la démocratie telle qu’elle fonctionne actuellement. Le commun fait aussi écho à la question de la participation des citoyen.ne.s aux processus de décision. Prendre l’angle du commun, c’est une excellente manière de discuter de la démocratie traditionnelle et d’en montrer le renouvellement des formes.