Entre rave et réalité

Les musiques électroniques à Lyon dans les années 90.

A propos

Les premières discothèques ont été créées en France dans les années 60 mais celles-ci n’ont pas su, comme au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Belgique, évoluer et intégrer ces nouveaux courants musicaux que sont la techno ou la house. Ces musiques qui émergent au début des années 90 vont donc avant tout se jouer dans les raves, à Paris puis en province, dans une forme d’innocence et de liberté.

Lyon, mais aussi Annecy, Grenoble, Valence… voient ainsi fleurir chaque weekend, de façon plus ou moins illégale, des raves dans des lieux parfois insolites, en pleine nature ou dans des entrepôts désaffectés. Ces fêtes dédiées à tous les courants des musiques électroniques de l’époque réunissent au début quelques centaines de personnes puis des milliers.

Comme toute nouvelle culture de la jeunesse, ce mouvement qui s’organise hors de tout cadre est vivement rejeté non seulement par des pouvoirs publics dépassés mais aussi par les médias qui nient son aspect musical dans un amalgame entre ecstasy et raves.

A l’insouciance des débuts succède alors un jeu du chat et de la souris pour échapper aux annulations d’événements, aux gardes à vue, aux écoutes téléphoniques, aux arrêts de soirées. Lyon devient alors un véritable laboratoire de la répression anti-rave.

Exposition proposée par la Bibliothèque municipale de Lyon, Département Musique en partenariat avec le Crédit Mutuel, le Transbordeur, Ninkasi, La Halle Tony Garnier, Mediatone, Tsugi, Arty Farty, Timmpi, Bugne Bugne, l’INA, la Sacem.

Commissariat de l’exposition : Juliette Abric, Julien Faure, Benoît Galichet, Cyrille Michaud avec la collaboration de Roxane Boucq
Scénographie : Bérénice Moulin - Bureau des Affaires Muséales
Graphisme : Romain Guillo et Mélina Makhlouf