FabLab
Le FabLab de Lacassagne, c’est la possibilité de découvrir toutes sortes d’outils pilotés par ordinateur pour la conception et la réalisation d’objets.
Les artistes numériques
Si parfois l’art contemporain peut sembler élitiste et hermétique, les œuvres dites numériques sont plus faciles d’accès. Elles permettent une interaction avec le spectateur. Les installations de la fête des Lumières à Lyon par exemple, sont des œuvres numériques interactives. Et cet événement peut drainer jusqu’à 3 millions de personnes pendant quelques jours.
L’intérêt du public est certes esthétique, plus que technologique. Cependant, on peut remarquer un lien fort entre créations digitales et créations scientifiques : les installations numériques mêlent sciences, recherche, technologie et art.
Quelques exemples d’artistes et d’œuvres numériques.
En art contemporain, et encore plus dans le milieu des arts numériques, nombreux sont les artistes qui jouent sur l’interactivité entre leur(s) œuvre(s) et le spectateur.
En effet, à l’instar de Thierry Kuntzel utilisant poétiquement cette interaction dans The Waves (2003), les artistes numériques développent constamment des installations de plus en plus magiques, douées de réactivité sensorielle et d’enchantements dynamiques.
The Waves
[archive] Thierry Kuntzel - L'eau from la compagnie, on Vimeo.
Scenocosme, un couple d’artistes français, de renommée internationale, utilise, pour la plupart de ses œuvres, l’interaction entre ses installations et le spectateur. Ils détournent la technologie afin d’en produire une œuvre d’art. « En distillant la technologie numérique, ils en font ressortir des essences de rêve et de poésie, ils en utilisent ainsi la partie vivante, sensible voire fragile. »
Avec Lights Contacts de Scenocosme, nous voyons qu’une forme de captation comme le touché est un moyen d’actionner un dispositif artistique et donc, pour le spectateur, d’y jouer de son influence pour que l’œuvre existe concrètement.
L’actionnement d’une œuvre interactive peut se faire par de multiples procédé : la présence même du spectateur dans l’espace, comme avec l’œuvre de Thierry Kuntzel, le touché avec Scenocosme, le son avec Rising Colorspace de Sonice Development, le mouvement avec YMYI de João Martinho Moura…
Akousmaflore
Scenocosme (Gregory Lasserre & Anais met den Ancxt), ‘Akousmaflore’. from Leonardo Electronic Almanac on Vimeo.
Rising Colorspace
Rising Colorspace from Sonice Development on Vimeo.
YMYI
YMYI - You Move You Interact - 2007 recordings from Joao Martinho Moura on Vimeo.
Art et sciences
Nous remarquons que l’œuvre ici ne peut exister sans la présence du spectateur. Par des moyens de captations (gestuels, sonores, sensoriels, etc.), elle le replace au centre du dispositif. Les installations présentées dans des festivals, pour des commandes publiques ou dans des musées, sont toujours ludiques, féériques, poétiques … elles sont, la plupart du temps, participatives et offrent aux yeux un spectacle magique qui reste gravé dans les mémoires.
La magie n’opère pas toute seule : imaginez que ces dispositifs sont issus de collaborations entre plusieurs filières (artistiques, scientifiques, etc.). Comme nous l’explique très bien un article (art numérique et sciences de Digitalarti), « certains artistes travaillent directement dans des laboratoires pour interroger les nouveaux enjeux scientifiques et, à l’inverse, des chercheurs vont à la rencontre de créateurs et collaborent afin d’imaginer avec eux de nouvelles façon de présenter leurs travaux. »
Documentation
Art + Science, de Stephen Wilson.
Discours sur les sciences et les arts, de Jean-Jacques Rousseau.
L’art numérique d’Edmond Couchot.
L’art au temps des appareils de Pierre-Damien Huyghe.
Vidéo : un art contemporain de Françoise Parfait.
L’Image-temps de Gilles Deleuze.
L’image-mouvement de Gilles Deleuze.