La Documentation régionale

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Tom Henni

graphiste

Dans quel contexte avez-vous commencé à faire des affiches ?
J’ai tout simplement commencé à faire des affiches lorsqu’on m’a fait des commandes ! En sortant de ma formation j’ai fait une première affiche en sérigraphie, avec un petit œil avec des pieds qui se promenait dans un parcours de texte, une liste avec plein d’endroits où le graphisme est présent : cinéma, rue, romans, théâtre, disques,expositions… etc. L’accroche disait « baladez votre oeil ». Cet objet était sensé me positionner auprès d’éventuels commanditaires, comme une sorte de manifeste...

Avez-vous une formation en graphisme ou beaux-arts ?
J’ai fait un bac arts appliqués, un BTS communication à la Martinière à Lyon, et ensuite les Arts déco de Strasbourg.

Quelle place prend cette activité d’affichiste dans votre vie professionnelle ?
L’affiche est un support qui me plait beaucoup, ça va droit au but, et c’est un objet dont on peut maîtriser la matérialité, contrairement aux annonces presse ou aux images pour le web, où c’est plus incertain. Mais je n’ai pas tant de commandes d’affiches que ça… finalement c’est une toute petite partie de mon activité. J’ai fait des affiches de festivals, de concerts, et quelques publicités. Fin octobre, je propose un atelier mobile ou les gens pourront tracer leur propre affiche à message engagé pour la triennale de design de Liège.

Comment se passent les relations avec le commanditaire lors de la réalisation d’une affiche ?

Dans le cas de Spontanéous, ça a été très spécial, puisque chaque exemplaire improvisé était différent. mais l’ensemble faisait partie d’un tout qui devait être immédiatement reconnaissable. On a donc défini ensemble les caractéristiques générales, et les variables, et puis ensuite ils m’ont laissé faire mes affiches. Nous avions une relation de confiance mutuelle, et en dehors de la première année où j’ai fait moi même la proposition, nous avons imaginé ensemble les éditions suivantes. Je crois fermement que la question de l’engagement, c’est aussi la place qu’un projet de graphisme (ou plus généralement de design) prend à l’intérieur d’un projet plus grand. Dans le cadre de Spontanéous, les affiches sont devenues des espaces d’improvisation, donc elles faisaient partie du festival, et donnaient une nouvelle place à l’impro, dans la rue.

Sur le plan créatif, quelles sont vos sources d’inspiration ?
Grande question... Pour faire court, je dirais : dans les discussions avec mes proches, et ailleurs que là où on montre le graphisme, les blogs et compilations d’images, ça me bloque un peu... Donc plutôt du côté de la bédé, de la danse, du théâtre, de la musique… je m’intéresse un peu aussi à la sociologie, l’anthropologie, la poésie… ah, et j’adore regarder les vieilles lettres, partout où il y en a : rue, vide greniers, brocantes, etc.

Quelles sont les techniques que vous privilégiez ?
Toutes les techniques d’impression m’intéressent. Je pratique la sérigraphie, la gravure et je sais bien comment fonctionne l’offset. En fait c’est l’outil principal du designer graphique qui privilégie les supports papiers. Même si on n’y touche pas, c’est par l’impression que les objets sont réalisés. donc il faut y être attentif. Sinon tout ce qui peut servir à tracer m’intéresse. Encre, bien sûr, donc pinceaux, plumes, pipettes et autres trucs qui se trempent, mais aussi tout ce qui a des mines et des pointes : crayons, feutres, j’aime beaucoup le Bic, aussi. Ensuite l’ordinateur est un outil formidable… Mais j’essaie de passer le moins de temps possible devant parce qu’il me sollicite en permanence et est aussi un très bon moyen de perdre sa concentration ! Je suis plutôt monotâche...

Œuvres exposées

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