Le centre de ressources sur le Genre : le Point G
Bibliographie Ecologie et Décolonialisme
Cette sélection documentaire n’englobe pas tout le champ de l’écoféminisme, concept né sous la plume de Françoise d’Eaubonne, mais s’attache principalement aux analyses et stratégies développées par les personnes et peuples racisés sur les continents Américain, Africain et dans les Caraïbes.
Situation du peuple munduruku
Amazonie : une grande victoire pour les Munduruku
Greenpeace, 2024
Sawré Muybu est un territoire indigène situé dans le bassin du fleuve Tapajós, dans l’État du Pará, au Brésil, au cœur de la forêt amazonienne, où vit le peuple munduruku. Le processus de démarcation de Sawré Muybu a débuté en 2007. Cependant, il a été longtemps bloqué pour des questions politiques et principalement du fait de l’influence économique de l’exploitation minière dans la région.
The Munduruku Indians : Weaving Resistance
Vidéo MiráPorã, 2014
Ce documentaire, tourné entre fin 2013 et début 2014, se penche sur la vie dans un village munduruku, où les savoir-faire traditionnels sont pratiqués et où les enfants sont élevés dans une liberté remarquable. Il documente la croissance de la résistance, y compris parmi les femmes, traditionnellement non combattantes, dont certaines émergent comme guerreiras (femmes guerrières).
Écologie décoloniale et écoféminisme
Ces ouvrages de Vandana Shiva et les podcasts de France Culture
S’aimer la terre, défaire l’habitat colonial
Malcolm Ferdinand
Eds. Seuil, 2024
La pollution de la Martinique et de la Guadeloupe au chlordécone constitue l’une des plus grandes catastrophes environnementales de la Ve République. Elle révèle l’habiter colonial, cette manière destructrice, raciste et patriarcale d’habiter la Terre. S’aimer la Terre déplie les facettes de ce scandale et propose une manière de faire monde portée par l’exigence décoloniale d’un amour de la Terre. (source éditeur)
Pesticides : un colonialisme chimique
Larissa Mies Bombardi
Eds. Anacaona, 2024
L’auteure expose la façon dont les multinationales européennes produisent les pesticides, qu’elles revendent ensuite à l’étranger, notamment au Brésil, plus grand consommateur mondial de ces produits. Mais, à cause de la mondialisation, ceux-ci reviennent en Europe par le biais des produits agricoles importés. ©Electre
Pour une politique écoféministe : comment réussir la révolution écologique
Ariel Salleh
Eds. Passager clandestin , 2024
Ariel Salleh met en évidence le rôle majeur des femmes, mais aussi des paysan.nes et des peuples autochtones, dans le soin et le maintien des milieux de vie, un travail vital mais invisible aux yeux du capital. Engagée dans les luttes contre l’exploitation des terres aborigènes dans les années 1970, A. Salleh voit dans l’écoféminisme la synthèse de quatre révolutions - écologique, féministe, socialiste et décoloniale - qui ne pourront pas aboutir les unes sans les autres. (source éditeur)
Vivantes : des femmes qui luttent en Amérique Latine
[textes réunis, présentés et traduits par] Elina Fronty
Eds. Dehors, 2023
Textes théoriques ou militants, ou encore des poèmes, unifiés par un écoféminisme inscrit dans des processus de décolonisation. En dénonçant l’organisation sexiste de la société, ces femmes mettent en lumière les rapports d’appropriation, d’oppression et de destruction qui organisent le monde actuel et qui affectent, d’une façon ou d’une autre, tous les territoires et tous les corps. (source éditeur)
Pour une écologie pirate : Et nous serons libres
Fatima Ouassak
Eds. La Découverte, 2023
L’autrice montre que la stratégie des mouvements écologistes d’aller chercher dans les classes populaires pour élargir le front des luttes est vouée à l’échec, à la fois paternaliste et centrée sur le point de vue des classes moyennes blanches. Elle en propose une autre débarrassée du rapport colonial vis-à-vis de ces populations qui sont les premières victimes de la pollution. ©Electre
Écologie Afroféministe
Podcast Soundcloud Isolation Termique n° 10, 2022
L’écologie afroféministe implique une lutte pour préserver l’environnement qui se ferait avec la reconnaissance des peuples africains, trop souvent dénigrés et cantonnés à des positions subalternes. Ce mouvement met en lumière les précieux savoirs des femmes africaines, leur approche holistique différente du point de vue occidental très fortement marqué par l’opposition nature/culture et l’idée que les non-humains constituent, avant tout, un ensemble de ressources exploitables. (source éditeur)
Une écologie décoloniale : Penser l’écologie depuis le monde caribéen
Malcolm Ferdinand
Eds. Seuil, 2019
La pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. (source éditeur)
En guise d’introduction, on peut lire la recension que Laurie Gagnon-Bouchard a fait de cet ouvrage : Décoloniser la nature, La vie des idées, 2022.
Mapeando el Cuerpo-Territorio
Guide .pdf Colectivo Miradas Críticas del Territorio desde el Feminismo, 2017
L’Amérique latine et les Caraïbes subissent un ouragan de violence. Une vague mondiale de racisme, de classisme et de mépris accable les peuples autochtones. La dépossession néolibérale et néo-extractiviste touche particulièrement les femmes et les enfants. Il est très important de mettre le corps au centre car il nous aide à nous sentir libres et heureux, et à travers lui nous écoutons notre territoire. (source éditeur)
La vida en el centro y el crudo bajo tierra
Dossier .pdf Colectivo Miradas Críticas del Territorio desde el Feminismo, 2014
Documente la résistance d’autochtones amazoniennes contre l’exploitation pétrolière dans le parc national Yasuni et éclaire le lien entre cette industrie et des modes de domination patriarcaux. (source éditeur)
Celle qui plante les arbres
Wangari Maathai
Eds. Héloïse d’Ormesson, 2007
Récit de vie de Wangari Maathai, petite paysanne des Hautes Terres devenue Prix Nobel de la paix en 2004. Wangari mène une lutte acharnée avec les femmes kenyanes contre la déforestation. Mais son mouvement, outre les arbres, sème aussi des idées. Elle est alors victime de brutalités policières, de harcèlements, et se retrouve à maintes reprises derrière les barreaux, mais jamais elle ne cède. (source éditeur)
Féminisme décolonial et afroféminisme
Ces ouvrages d’Audre Lorde et les podcasts de France Culture
Ces ouvrages de bell hooks et les podcasts de France Culture
Ces ouvrages d’Angela Davis et les podcasts de France Culture
Ces ouvrages de Françoise Vergès et les podcasts de France Culture
Marianne est aussi noire : luttes occultées pour l’égalité
[dirigé par] Silyane Larcher & Félix Germain
Eds. Seuil, 2024
À l’heure où le pouvoir social des femmes dans le monde suscite l’attention, où l’histoire des féminismes fait l’objet d’un renouvellement sans précédent, ce livre s’intéresse à des protagonistes jusqu’alors négligées : les femmes noires de l’Hexagone et des (post) colonies françaises des Amériques, d’Afrique et de l’océan Indien. (source éditeur)
La Parole aux négresses
Awa Thiam
Eds. Divergences, 2024
Dans La parole aux négresses, paru en 1978, Awa Thiam est la première féministe à formuler, quelques années avant bell hooks, la question du positionnement des femmes noires dans le mouvement féministe, jetant ainsi les bases théoriques de l’intersectionnalité. (source éditeur)
Dix questions sur les féminismes noirs
Fania Noël
Eds. Divergences, 2024
Afroféminisme, Féminismes Noirs (avec des majuscules), femmes Noires qui sont féministes, femmes Noires engagées politiquement, féminisme décolonial, féminismes intersectionnels, féminisme africain. Autant de dénominations et de catégories identitaires utilisées de manière interchangeable qui entretiennent souvent des malentendus. (source éditeur)
Non-noyées : leçons féministes Noires apprises auprès des mammifères marines
Alexis Pauline Gumbs
Eds. Liens qui libèrent, 2024
La poétesse et militante afroféministe invite à dépasser les frontières qui séparent les êtres humains du monde naturel et plus particulièrement des mammifères marins. Elle explore les intersections entre l’écologie et le féminisme noir qui convergent tous deux vers un même objet, la justice sociale et environnementale. Un essai à la croisée de la poésie et de la théorie politique. ©Electre
Intersectionnalité
Kimberlé W. Crenshaw
Eds. Payot, 2023
Enracinée dans le féminisme noir et la théorie critique de la race, l’intersectionnalité est un outil pour mieux repérer les discriminations sexistes et racistes qui, imbriquées et invisibles, augmentent l’injustice sociale. Forgé par la juriste Kimberlé Crenshaw dans deux articles de 1989 et 1991, il s’applique aux femmes de couleur de toutes origines, à l’extérieur comme au sein même du féminisme et de l’antiracisme, et concerne aujourd’hui de multiples autres formes de discrimination. (source éditeur)
Imaginer la libération : des femmes noires face à l’empire
Annette Joseph-Gabriel
Eds. Ròt-bò-Krik, 2023
Encore bien trop méconnues, Suzanne Césaire, Paulette Nardal, Eugénie Éboué-Tell, Jane Vialle, Andrée Blouin, Aoua Kéita et Eslanda Robeson sont pourtant des protagonistes majeures de la contestation de la domination impériale et raciste. Toutes ont en commun d’imaginer de nouvelles identités, tant panafricaines que pancaribéennes, et permettent de construire une histoire complexe et foisonnante du féminisme noir. (source éditeur)
Théories féministes voyageuses : internationalisme et coalitions depuis les luttes latino-américaines
Mara Montanaro
Eds. Divergences, 2023
En questionnant l’universalité du sujet « nous, les femmes », en réinventant la grève féministe contre le travail reproductif, en résistant à partir d’un corps lié à sa communauté, les mouvements féministes en Amérique du Sud démontrent qu’on peut à la fois tenir aux particularités d’un contexte national ou communautaire, et rester source d’inspiration pour le reste du monde. (source éditeur)
Capitalisme gore : contrôle économique, violence et narcopouvoir
Sayak Valencia
Eds. Cambourakis, 2023
Sayak Valencia montre comment la source des violences au Mexique et dans d’autres parties du monde précarisées se trouve au coeur du projet capitaliste néolibéral. Elle propose de construire, avec les outils du transféminisme, de nouvelles masculinités affranchies du pouvoir hétéropatriarcal, et de permettre à toutes les personnes - hommes, femmes, personnes queer - des communautés subalternes de sortir de l’humiliation postcoloniale pour retrouver ensemble une dignité politique. (source éditeur)
Pensée féministe décoloniale
Lélia Gonzalez, Maria Lugones, Sueli Carneiro et al.
Eds. Anacaona, 2022
Quinze autrices originaires d’Amérique du Sud, centrale et caribéenne questionnent les concepts du genre, du patriarcat, du développement. Elles défendent un féminisme communautaire et autochtone, un féminisme noir, un écoféminisme, une améfricanité. Elles prônent le bien vivre, une autre conception des droits humains ou un nouveau véganisme. (source éditeur)
Mémoires de la plantation : épisodes de racisme ordinaire
Grada Kilomba
Eds. Anacaona, 2021
À travers de courts témoignages de femmes noires, qui parlent de la famille, du couple, ou des images qui leur sont attachées, Grada Kilomba analyse le racisme dit « ordinaire » - ces remarques, gestes, actions, aux conséquences psychologiques réelles. Car pour l’autrice, le racisme ordinaire est une exposition constante qui fait revivre des scènes d’un passé colonial, et mêle passé et présent. (source éditeur)
Féminisme pour les 99%, un manifeste
Cinzia Arruzza, Tithi Bhattacharya, Nacy Fraser
Eds. La Découverte, 2019
Logements inabordables, salaires de misère, systèmes de santé inexistants ou dysfonctionnels, catastrophe climatique, rejet des migrant.e.s, violences policières... Trois organisatrices de la Grève internationale des femmes s’engagent avec ce manifeste pour un féminisme capable de faire converger l’anticapitalisme, l’antiracisme, l’écologie politique, l’internationalisme et l’anti-hétérosexisme. (source éditeur)
Black feminism : anthologie du féminisme africain-américain, 1975-2000
[textes choisis et présentés par] Elsa Dorlin
Eds. L’Harmattan, 2008
« Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ». Sous ce titre paraissait en 1982 aux États-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d’un féminisme blanc et bourgeois et d’un nationalisme noir sexiste. Ces textes invitent à interroger les faux-semblants de l’universalisme comme les points aveugles du féminisme français. (source éditeur)
● Site du Collectif Sawtche
● Toutes les projections en bibliothèque du Festival Ecrans Mixtes
● Programme intégral du festival sur le site de l’association