Le centre de ressources sur le Genre : le Point G

Bibliographie Ecriture Inclusive

Si les pratiques dites de féminisation promues actuellement font encore l’objet de réticences, on ignore souvent que la langue française a été activement masculinisée, non sans heurts, au cours des siècles passés. Dans son ouvrage Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, la professeure de littérature française Eliane Viennot démontre que les règles grammaticales que nous avons apprises procèdent d’une politique assumée de l’inégalité.

Tout ceci vous fait sourire ? Grimper aux rideaux ? La lecture de cet article devrait vous intéresser : 6 arguments pour inclure les femmes dans votre langage / Yannick Chevalier. Rue89Lyon, 15/03/2017.

Le langage inclusif : pourquoi, comment ? / Eliane Viennot. Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2018.
E. Viennot expose ici les raisons pour débarrasser la langue des normes et règles masculinistes et adopter l’accord de proximité, la féminisation des fonctions ou les néologismes. (source Electre)

Le sexe des mots : un chemin pour l’égalité. Emanciper le langage pour construire une culture de l’égalité / Claudie Baudino. Paris, Belin, 2018.
Une recherche sur la dimension sexuée et sexiste du langage. L’auteure souligne l’importance des mots dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que les marques linguistiques de la domination masculine. (source Electre)

Les mots et les femmes : essai d’approche sociolinguistique de la condition féminine / Marina Yaguello. Paris, Payot, 2018 (1978).
Comment les femmes parlent-elles ? Comment se parlent-elles ? Comment leur parle-t-on ? Et comment parle-t-on d’elles ? Les femmes et les hommes parlent-ils la même langue ? Quel rôle jouent la métaphore sexuelle, les connotations dépréciatives, les insultes à caractère sexuel comme véhicules de l’idéologie sexiste ? Ce livre tente de cerner le langage dans sa diversité sexuelle posée comme culturelle et non pas « naturelle ». (source éditeur)

Pratiques sociolinguistiques francophones de féminisation et de dégenrement / Lou Robiche. Paris, L’Harmattan, 2018.
Cette recherche en sociolinguistique étudie le phénomène du langage inclusif à travers les pratiques d’un groupe d’individus. L’auteure montre les variations que subit le dégenrement selon différents facteurs tels que le contexte de l’énonciation, le public ou l’oralisation. (source Electre)

Genre et sciences du langage, enjeux et perspectives / Coordonné par Maude Vadot, Françoise Roche et Chahrazed Dahou. Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2017.
De jeunes chercheurs en sciences du langage ont confronté leurs thématiques de recherche avec les études sur le genre. L’épistémologie, la pratique langagière et la didactique sont les trois axes des problématiques étudiées. (source Electre)

Pour une communication publique sans stéréotype de sexe : guide pratique / Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes. Paris, La Documentation Française, 2016.
Dix recommandations pour une communication plus égalitaire, afin d’effacer les stéréotypes et les clichés sexistes au quotidien : accorder les noms des métiers, diversifier les représentations, ne pas réserver aux femmes les questions sur la vie familiale et personnelle, etc. (source Electre)

L’Académie contre la langue française. Le dossier « féminisation » / Maria Candea, Yannick Chevalier, Sylvia Duverger et Anne-Marie Houdebine. Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2016.
Tandis que nombre de pays francophones s’engagent aujourd’hui dans des réflexions destinées à débarrasser la langue française de ses héritages sexistes, la France demeure à la traîne, notamment à cause du combat mené depuis les années 1980 par l’Académie française contre la féminisation des noms. L’histoire de cette lutte est retracée en analysant ses arguments et ses déclarations officielles. (source Electre)

Les mots ont un sexe : pourquoi « marmotte » n’est pas le féminin de « marmot », et autres curiosités de genre / Marina Yaguello. Paris, Points, 2014.
La langue est-elle machiste ? Pourquoi certains noms comme orateur ou syndic sont-ils privés de féminin ? Faut-il modifier le genre des mots par attachement à l’égalité des sexes ? C’est à toutes ces questions et bien d’autres que Marina Yaguello répond, de façon érudite mais jamais pédante, fidèle à son credo selon lequel la linguistique n’est pas qu’une affaire de spécialistes. (source éditeur)

Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française / Éliane Viennot. Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2014.
Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société. (source éditeur)

La face cachée du genre : langage et pouvoir des normes / Dirigé par Natacha Chetcuti et Luca Greco. Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2012.
Alors que les travaux des historien-ne-s, des littéraires, des philosophes, des sociologues, des anthropologues et des politistes sont largement intégrés dans le domaine des études de genre, on constate la quasi-absence des recherches linguistiques dans ce champ qui connaît depuis quelques années un véritable essor au sein des sciences sociales. Ce livre se propose de combler ce vide en renouvelant les débats autour du langage en tant qu’outil de construction du genre, de reproduction des inégalités de sexes et de lutte contre la domination masculine. (source éditeur)