Le centre de ressources sur le Genre : le Point G
Bibliographie Ecriture Inclusive
Si les pratiques dites de féminisation promues actuellement font encore l’objet de réticences, on ignore souvent que la langue française a été activement masculinisée, non sans heurts, au cours des siècles passés. Dans son ouvrage Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, la professeure de littérature française Eliane Viennot démontre que les règles grammaticales que nous avons apprises procèdent d’une politique assumée de l’inégalité.
Tout ceci vous fait sourire ? Grimper aux rideaux ? La lecture de cet article devrait vous intéresser : 6 arguments pour inclure les femmes dans votre langage / Yannick Chevalier. Rue89Lyon, 15/03/2017.
L’écriture inclusive : le langage est politique !
Marie Loison & Gwenaëlle Perrier
Eds. Presses universitaires Blaise-Pascal, 2024
Face aux débats provoqués par l’écriture inclusive, les auteures s’intéressent à cette question linguistique au prisme de l’histoire et de la sociologie afin de mieux appréhender les enjeux politiques qui en découlent. ©Electre
La typographie post-binaire : au-delà de l’écriture inclusive
Camille Circlude
Eds. B42, 2023
Cet ouvrage revient sur l’apparition de la typographie inclusive, non-binaire et post-binaire, qui, dans le sillon de l’écriture inclusive, cherche à lutter contre le caractère genré du langage. La typographie est ainsi appréhendée comme une technologie émancipatrice permettant de résister à l’hégémonie et d’habiter l’hybridation des formes. Elle offre aujourd’hui la possibilité de matérialiser les existences queers, non-binaires, genderfluid, agenres et genderfuck dans ces espaces partagés et symboliques que sont la langue et l’écriture. (source éditeur)
L’écriture inclusive, et si on s’y mettait ?
Raphaël Haddad ; Alicia Birr, Heather Burnett, Emilia Capitaine... [et al.]
Eds. le Robert, 2023
Que recouvre-t-elle vraiment ? Quels sont ses enjeux en termes d’égalité ? Comment l’appliquer au quotidien et sur quels principes s’appuyer ? L’ambition de ce livre-guide est de répondre aux questions les plus fréquentes et de proposer des solutions concrètes et faciles. Les réponses apportées font état des dernières connaissances sur le sujet et offrent de multiples points de vue pour clarifier le débat et accompagner les pratiques. (source éditeur)
La guerre des sexes : un point, c’est trop ! La grammaire du français enfin rendue à la vie
(comédie en un acte sur l’écriture inclusive)
Julie Neveux
Eds. AOC, 2022
Le premier texte met en scène les débats liés à l’écriture inclusive. Le second est un éloge de La grande grammaire du français, dont l’auteure souligne qu’elle ouvre la porte sur la diversité des usages ordinaires du français dans toute la francophonie. ©Electre
Entre masculin et féminin : français et langues romanes
Benjamin Fagard et Gabrielle Le Tallec (dir.)
Eds. Presses Sorbonne nouvelle 2021
Doit-on changer la langue pour parvenir à une meilleure représentation des femmes ? Cet ouvrage, grâce à des approches croisées de psycholinguistes et terminologues de plusieurs pays, apporte un regard scientifique et objectivant. Après des décennies de recherche par une communauté scientifique grandissante, il fait le point sur la situation actuelle du français, en France, au Québec, en Suisse et en Belgique, ainsi que dans d’autres langues, en Europe et ailleurs. Il présente les formes les plus modernes et expérimentales d’écriture inclusive, mais aussi les difficultés qu’elle pose. Il expose, enfin, les progrès accomplis en termes de visibilité des femmes dans la langue, et leurs limites. (source éditeur)
Genre, langue et politique : le langage non sexiste en débats
Coord. par Marie Loison-Leruste, Gwenaëlle Perrier et Camille Noûs
Eds. L’Harmattan, 2020
Prenant appui sur des controverses récentes, ce dossier réunit des contributions de disciplines différentes et interroge les mobilisations autour de l’usage du langage non sexiste dans plusieurs pays. En éclairant les conditions politiques et sociales d’émergence de ces débats publics, il montre que ceux-ci réactivent le clivage entre partisan.es et opposant.es à la transformation des normes de genre. Il met ainsi en lumière la dimension agonistique du langage. (source éditeur)
La langue française : un usage genré
Ophélie Wattier
Eds. l’Harmattan, 2018
Le masculin l’emporte toujours sur le féminin. Cette règle régit le parler de dizaines de millions de Français et de Françaises ; elle paraît naturelle, instinctive et immuable. Pourtant, elle ne l’est pas. Fruit d’une volonté politique, elle est l’illustration parfaite de la manière dont les autorités politiques, culturelles et morales exercent un pouvoir symbolique aux conséquences bien réelles. Condition de la pensée, réflexion d’un système de valeurs, la langue française nous façonne autant que nous la façonnons. Le plus grand péril serait d’accepter de se fonder sur des postulats biaisés et des règles injustes envers la moitié de la population. (source éditeur)
Manuel de grammaire non sexiste et inclusive : le masculin ne l’emporte plus !
Michaël Lessard et Suzanne Zaccour
Eds. : Syllepse, 2018
« Un tabouret et mille femmes sont pris en photo. » En français, le masculin l’emporte sur le féminin même lorsque des humaines côtoient des objets ! Cette logique n’est pas intrinsèque à la langue française. Elle est le fruit d’une lutte menée aux 17e et 18e siècles contre le féminin - et contre les femmes - par les « autorités » linguistiques. Ce manuel propose différentes façons d’écrire de manière non sexiste, évaluant les avantages et les inconvénients de chacune d’elles. Il est une invitation à oser se lancer à la recherche de la langue où les femmes ont toute leur place. (source éditeur)
En compagnie. Histoire d’autrice de l’époque latine à nos jours
Aurore Evain
Suivi de Presqu’illes
Sarah Pèpe
Eds. Ixe, 2019
Précédée d’un document qui relate l’histoire du terme autrice depuis ses origines étymologiques et qui participe à sa réhabilitation, la pièce de théâtre retrace le procès de ce mot et ridiculise les hommes de lettres qui l’avaient proscrit. ©Electre
Le langage inclusif : pourquoi, comment ? / Eliane Viennot. Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2018.
E. Viennot expose ici les raisons pour débarrasser la langue des normes et règles masculinistes et adopter l’accord de proximité, la féminisation des fonctions ou les néologismes. (source Electre)
Le sexe des mots : un chemin pour l’égalité. Emanciper le langage pour construire une culture de l’égalité / Claudie Baudino. Paris, Belin, 2018.
Une recherche sur la dimension sexuée et sexiste du langage. L’auteure souligne l’importance des mots dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que les marques linguistiques de la domination masculine. (source Electre)
Les mots et les femmes : essai d’approche sociolinguistique de la condition féminine / Marina Yaguello. Paris, Payot, 2018 (1978).
Comment les femmes parlent-elles ? Comment se parlent-elles ? Comment leur parle-t-on ? Et comment parle-t-on d’elles ? Les femmes et les hommes parlent-ils la même langue ? Quel rôle jouent la métaphore sexuelle, les connotations dépréciatives, les insultes à caractère sexuel comme véhicules de l’idéologie sexiste ? Ce livre tente de cerner le langage dans sa diversité sexuelle posée comme culturelle et non pas « naturelle ». (source éditeur)
Pratiques sociolinguistiques francophones de féminisation et de dégenrement / Lou Robiche. Paris, L’Harmattan, 2018.
Cette recherche en sociolinguistique étudie le phénomène du langage inclusif à travers les pratiques d’un groupe d’individus. L’auteure montre les variations que subit le dégenrement selon différents facteurs tels que le contexte de l’énonciation, le public ou l’oralisation. (source Electre)
Genre et sciences du langage, enjeux et perspectives / Coordonné par Maude Vadot, Françoise Roche et Chahrazed Dahou. Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2017.
De jeunes chercheurs en sciences du langage ont confronté leurs thématiques de recherche avec les études sur le genre. L’épistémologie, la pratique langagière et la didactique sont les trois axes des problématiques étudiées. (source Electre)
Pour une communication publique sans stéréotype de sexe : guide pratique / Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes. Paris, La Documentation Française, 2016.
Dix recommandations pour une communication plus égalitaire, afin d’effacer les stéréotypes et les clichés sexistes au quotidien : accorder les noms des métiers, diversifier les représentations, ne pas réserver aux femmes les questions sur la vie familiale et personnelle, etc. (source Electre)
L’Académie contre la langue française. Le dossier « féminisation » / Maria Candea, Yannick Chevalier, Sylvia Duverger et Anne-Marie Houdebine. Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2016.
Tandis que nombre de pays francophones s’engagent aujourd’hui dans des réflexions destinées à débarrasser la langue française de ses héritages sexistes, la France demeure à la traîne, notamment à cause du combat mené depuis les années 1980 par l’Académie française contre la féminisation des noms. L’histoire de cette lutte est retracée en analysant ses arguments et ses déclarations officielles. (source Electre)
Les mots ont un sexe : pourquoi « marmotte » n’est pas le féminin de « marmot », et autres curiosités de genre / Marina Yaguello. Paris, Points, 2014.
La langue est-elle machiste ? Pourquoi certains noms comme orateur ou syndic sont-ils privés de féminin ? Faut-il modifier le genre des mots par attachement à l’égalité des sexes ? C’est à toutes ces questions et bien d’autres que Marina Yaguello répond, de façon érudite mais jamais pédante, fidèle à son credo selon lequel la linguistique n’est pas qu’une affaire de spécialistes. (source éditeur)
Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française / Éliane Viennot. Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2014.
Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société. (source éditeur)
La face cachée du genre : langage et pouvoir des normes / Dirigé par Natacha Chetcuti et Luca Greco. Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2012.
Alors que les travaux des historien-ne-s, des littéraires, des philosophes, des sociologues, des anthropologues et des politistes sont largement intégrés dans le domaine des études de genre, on constate la quasi-absence des recherches linguistiques dans ce champ qui connaît depuis quelques années un véritable essor au sein des sciences sociales. Ce livre se propose de combler ce vide en renouvelant les débats autour du langage en tant qu’outil de construction du genre, de reproduction des inégalités de sexes et de lutte contre la domination masculine. (source éditeur)