Le centre de ressources sur le Genre : le Point G

• Keith Haring
• David Wojnarowicz
• Le peuple qui manque
• André Gide
• Monique Wittig
• Florence Roller
• Flore-Aël Surun
• Vincent Lou He-Say

Keith Haring

Keith Haring, Le petit prince de la rue
Christina Clausen (French connexion films 2008)
Ami d’Andy Warhol, de Grace Jones et de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring est l’enfant prodige du pop art. Son style épuré et son tracé inimitable lui ont valu un succès planétaire. Il semble avoir toujours su qu’il mourrait jeune. Avant même de se savoir séropositif, il n’a eu de cesse, de créer des oeuvres ludiques à la symbolique forte et de les rendre accessibles au plus grand nombre. Dans ce film fort et émouvant, ses amis et complices, Kenny Sharf, Yoko Ono, Tony Shafrazi et bien d’autres, retracent le parcours hors du commun de ce petit prince disparu en 1990.

Keith Haring. Catalogue de l’exposition de Lyon 2008
Gianni Mercurio (Skira 2008)
A l’occasion du cinquantième anniversaire de la naissance de Keith Haring (1958-1990), une rétrospective de cet artiste américain, représentatif d’un art contemporain tourné d’abord vers l’espace public : peintures, sculptures, dessins, photos et vidéos, dans lesquels se retrouve son travail sur le graffiti.

Keith Haring (1958-1990)
Alexandra Kolossa (Taschen 2009)
Tout en conservant un regard d’enfant, l’artiste américain Keith Haring (1958-1990) fut un témoin de la société moderne et un acteur de la culture urbaine. Influencé par la calligraphie chinoise et par Alechinsky, il a commencé son oeuvre dans le métro en dessinant sur des publicités périmées.

Site de la Fondation Keith Haring
http://www.haring.com
La fondation fut créée en 1989 afin de venir en aide aux oeuvres caritatives concernant le sida mais également les enfants. Elle préserve le plus grand ensemble de ressources concernant l’artiste Keith Haring

David Wojnarowicz

Sex series and others
David Wojnarowicz, Marion Scemama et François Pain (1989-1998, Le peuple qui manque distribution)
David Wojnarowicz a décrit par son art hallucinatoire la faune interlope de l’East Village, ses rencontres sexuelles furtives et anonymes, sa révolte politique contre l’homophobie et l’ultra-conservatisme de la société américaine face à l’épidémie du sida. Sex Series and others résulte de la longue amitié unissant Marion Scemama et François Pain, et donne à voir les rêves et cauchemars de Wojnarowicz, sa rage devant le traitement que réserve « l’usine à tuer américaine » aux marginaux et laissés-pour-compte du rêve américain.
La projection du film Sex series and others a eu lieu le 16 mai 2009, par Le Peuple qui manque en écho à l’exposition Archives de l’infâmie. Michel Foucault, une collection imaginaire du 14/05/ 2009 au 24/08/2009, Bibliothèque de la Part-Dieu.

Au bord du gouffre
David Wojnarowicz (Serpent à plumes 2004)
Recueil de textes qui décrit l’atmosphère des années 80 à New York avec ses squatters, ses prostituées, ses junkies, ses travestis... On peut y voir la lente progression du sida qui détruit ses amis et l’auteur lui-même.

Chroniques des quais
David Wojnarowicz (Rocher 2005)
Retranscription de 45 monologues recueillis auprès de marginaux, prostituées, drogués, fugueurs et autres âmes perdues rencontrées par l’auteur alors qu’il sillonnait les Etats-Unis en bus ou en auto-stop à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Ces courts textes donnent à voir des instantanés des laissés-pour-compte de la société américaine.

Archives des Editions Désordres (Paris)
http://www.editions-laurence-viallet.com/index_archives.php
Des textes exigeants, perturbateurs, novateurs, qui cherchent à bousculer la narration, le langage et les normes. Littérature de la révolte, Désordres s’illustre par sa frontalité, sa radicalité. Ses auteurs […] auscultent la part maudite de notre humanité, quitte à offenser et à dérouter les esprits académiques. (source : buzz-littéraire.com)

Site de la Penny Pilkington and Wendy Olsoff of Gallery (New York)

et ses pages consacrée à The Estate of David Wojnarowickz. Opened in the East Village in 1983 by Penny Pilkington and Wendy Olsoff, the gallery moved to Soho in 1990, and to its present location in Chelsea in 2002. Since its inception the gallery has remained true to its early vision, showing contemporary work in all media. There is a commitment to representational painting and sculpture ; and artists who create work with social and political significance.

Le peuple qui manque

Site de la structure Le peuple qui manque. http://www.lepeuplequimanque.org
Le peuple qui manque oeuvre entre cinéma politique et art contemporain, s’inspirant de la réflexion de Gilles Deleuze autour d’un “ peuple qui manque ”, et invitant à penser le cinéma politique comme un art de décolonisation. Un art qui invente et constitue simultanément le peuple manquant et dénié par le colonisateur : sujets féministes, queer, post-coloniaux, révolutionnaires. Voir la discussion en ligne

Cinemas Queer in Multitudes n° 35 (Amsterdam 2009), pp. 159-198
Dans les marges de ce qu’on appelle encore parfois le cinéma se développe une forme d’expression hybride, qui cherche des voies nouvelles entre la fiction et le témoignage, l’art vidéo et le documentaire, le rêve et le réel, la traduction d’une vie quotidienne et l’affrmation d’actes militants. Consulter ce numéro en ligne sur Cairn

L’image-Temps
Gilles Deleuze (Editions de Minuits 1985)
« Il faut que l’art, particulièrement l’art cinématographique, participe à cette tâche : non pas s’adresser à un peuple supposé, déjà là, mais contribuer à l’invention d’un peuple. Au moment où le maître, le colonisateur proclament ‘il n’y a jamais eu de peuple ici’, le peuple qui manque est un devenir, il s’invente, dans les bidonvilles et les camps, ou bien dans les ghettos, dans de nouvelles conditions de luttes auxquelles un art nécessairement politique doit contribuer. »

Qu’est-ce que l’acte de création ?Conférence de Gilles Deleuze dans le cadre des mardis de la fondation Femis - 17/05/1987
« L’acte de résistance, il me semble, a deux faces : il est humain et c’est aussi l’acte de l’art. Seul l’acte de résistance résiste à la mort, soit sous la forme d’une œuvre d’art, soit sous la forme d’une lutte des hommes. »

Site de Multitudes, revue politique, artistique et philosophique. http://multitudes.samizdat.netMultitudes n’est qu’une revue. Mais une revue à l’âge des multitudes, de l’Internet, de la mondialisation.
Elle fait sienne une formule de Michel Foucault qui caractérisait ainsi son projet : « J’essaie [...] en dehors de toute totalisation, à la fois abstraite et limitative, d’ouvrir des problèmes aussi concrets et généraux que possible, des problèmes qui prennent la politique de revers, traversent les sociétés en diagonale et sont tout à la fois constituants de notre histoire et constitués par elle... ». (Texte de présentation de la revue, février 2002)

André Gide

Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l’homosexualité
Monique Nemer (Galimard 2006)
Dans Corydon (1924) Gide a mis en jeu sa notoriété et son autorité par l’énoncé d’un fait qu’il voulait indéniable, au revers d’une triple obligation de mutisme, d’invisibilité et de négation assujettissant les homosexuels. Il faut rendre justice à la cause comme à celui qui la défend : le “ droit de cité ” pour l’homosexualité, et de citoyenneté pour l’homosexuel. Voir la conférence en ligne

Corydon André Gide (Gallimard 1924)
Quatre dialogues philosophiques avec un personnage médecin sur la question de l’homosexualité.

Le Ramier
André Gide (Gallimard 2002)
Récit de la rencontre, en 1907, de Gide avec Ferdinand, fils d’un valet de ferme.

Romans et récits. Tome 1 : Œuvres romanesques et théâtrales
André Gide (Gallimard 2009)
Edition sous la direction de Pierre Masson avec la collaboration de Jean Claude, Alain Goulet, David H. Walker et Jean-Michel Wittmann, André Walter.

Romans et récits. Tome 2 : Œuvres lyriques et dramatiques André Gide (Gallimard 2009)
Edition sous la direction de Pierre Masson avec la collaboration de Jean Claude, Alain Goulet, David H. Walker et Jean-Michel Wittmann, André Walter.

L’honneur piétiné d’un domestique homosexuel en 1909 : sur Gide et « Corydon » Christian Gury (Kimé 1999)
Accusé sans preuves de l’assassinat de son employeur, Renard, domestique et homosexuel, est condamné au bagne. Cette affaire qui sera la base du Corydon de Gide est ici retracée par un avocat à la Cour d’appel de Paris.

Gide ou le courage de s’engager
Ramon Fernandez (1931)
« […] Gide a eu raison de publier Corydon. Il ne pouvait laisser passer Sodome et Gomorrhe. Corydon appelle notre attention, maladroitement peut-être, mais vivement, sur les aspects heureux de l’amour homosexuel. Et la joie de l’auteur, alors même et surtout qu’elle fait craquer les arguments, est un indice qui garde sa pleine valeur. ». Lire le livre en ligne.

L’ami hollandais, Jef Last et André Gide
Pieter Jan Smit (SNG films 2005)
The friendship between the world-famous French writer André Gide and the Dutch writer and Communist Jef Last provides a picture of the political and cultural climate in Europe in the 1930s. During a journey they made together through the Soviet Union, Jef Last was increasingly influenced by the critical attitude of André Gide and came to the realisation that there was no point in clinging on to an ideal that demanded increasing personal sacrifices.

Le site Gidania.net
http://www.gidiana.net
hébergé par l’André Gide Editions Project en lien avec l’Association des Amis d’André Gide.

Le site Andre-gide.fr
http://www.andre-gide.frpédagogique : généraliste (donnant à voir Gide vivant) et spécialisé (prenant en compte la genèse de l’œuvre).

Monique Wittig

L’écriture de Monique Wittig : à la couleur de Sappho Catherine Ecarnot (L’Harmattan 2002)
Parcours à travers l’ensemble des textes littéraires de Monique Wittig :les références aux textes anciens transforment Les Guérillères en improbable épopée féministe, Le Corps lesbien en Evangile selon Sappho, le personnage principal du Voyage sans fin en Quichotte lesbienne et lancent “ Wittig ” sur les traces de Dante. Elles permettent une généralisation de ce qui apparaît ailleurs comme particulier : le lesbianisme, le féminin…
Voir la conférence en ligne

Poétique et politique du travestissement
dans les fictions de Wittig in Femmes travesties : un « mauvais genre », revue CLIO n° 10
Catherine Ecarnot (Presses Universitaires du Mirail 1999)
En déplaçant la question du travestissement, de la métamorphose des corps, dans le domaine littéraire, Wittig ouvre un espace où le passage d’une apparence à une autre, comme la relation fondamentale entre je et tu, sont nommés, mis en scène indépendamment de toute référence à la sexuation. Texte intégral de l’article de Catherine Ecarnot (1999) sur le site de CLIO. Histoire, Femmes et Sociétés, revue semestrielle francophone ouvrant ses colonnes à celles et ceux qui, dans toutes les périodes de l’histoire et jusqu’au très contemporain, entreprennent de rendre visibles les femmes ou proposent une lecture sexuée des sociétés. (Texte de présentation de revue)

Ecrire l’inter-dit : la subversion formelle dans l’oeuvre de Monique Wittig
Domnique Bourque (L’Harmattan 2006)
L’auteure de Virgile, non, Les guérillères et Le corps lesbien est considérée comme une machine de guerre destinée à subvertir le romanesque par les procédés de l’intertextualité et de l’interdiscursivité, mêlant formes épiques et mythiques, contes populaires et romans d’aventures, métissant le texte occidental afin d’en atteindre les marges.

Parce que les lesbiennes ne sont pas des femmes... : autour de l’oeuvre politique, théorique et littéraire de Monique Wittig
Marie Hélène Bourcier et Suzette Robichon (Ed. Centre de recherche sur l’art / Nanterre)
Réflexion sur l’œuvre et les idées de Monique Wittig qui révolutionna les écrits lesbiens et féministes, par son expression politique sans détour. Sa pensée est étudiée dans le cadre de l’histoire contemporaine et politique des lesbiennes.

The Girl
Sande Zeig (Antiprod films 2004)
Paris pour décor. Une belle jeune femme, La Peintre, succombe au charme de The Girl, une chanteuse qu’elle rencontre dans une boîte de nuit. Bien que The Girl ait au préalable décrété que la liaison ne durerait que l’espace d’une nuit, les deux femmes n’en restent pas là.

L’Opoponax
Monique Wittig (Minuit 1964)
Histoire d’une petite fille, de l’école maternelle à dernière année scolaire. Catherine Legrand n’a pas vraiment d’histoire, elle vit comme tous les enfants, entre ses maîtresses et ses camarades, au gré des préoccupations des jeux de récréation.

Les Guérillères
Monique Wittig (Minuit 1969)
Féminin de guérilleros, les guérillères sont des combattantes, dont l’arme absolue est la parole, entre le dire et le faire.

Le Corps Lesbien
Monique Wittig (Minuit 1973)
La poitrine les seins les omoplates les fesses les coudes les jambes les orteils les pieds les talons les reins la nuque la gorge la tête les chevilles les aines la langue l’occiput l’échine les flancs le nombril le pubis le corps lesbien.

Brouillon pour un dictionnaire des amantes
Monique Wittig et Sande Zeig (Grasset 1976)
Sous forme de courtes rubriques disposées en ordre alphabétique, Monique Wittig inventorie le monde imaginaire des lesbiennes. Rien de moins scolaire que ce dictionnaire d’un genre tout particulier, où les allusions mythologiques aux amazones voisinent avec la célébration des parties du corps.

Virgile, non
Monique Wittig (Minuit 1985)
Dans un San Francisco utopique, les horreurs de l’enfer et les délices du paradis composent un univers visuel où l’auteure projette sa fiction du temps.

Paris-La-Politique
Monique Wittig (P.O.L. 1999)
Un recueil de textes qui s’étend sur la quasi-totalité de l’oeuvre de Monique Wittig.

La Pensée straight
Monique Wittig (Balland 2001)
M. Wittig propose une analyse politique de l’hétérosexualité. Elle étudie l’aspect fondateur de la naturalité supposée de l’hétérosexualité au sein des structures de pensée, dans un souci de dépasser les catégories hommes-femmes, normatives et aliénantes.

Site de la Succession littéraire de Monique Wittig
http://www.moniquewittig.com/francais/acceuil.htm
Biographie, medias, photos, bibliographie, bourse d’écriture, événements… Extraits vidéo de l’interview de Monique Wittig par Louise Turcotte en 1975 (sur le site de la Succession littéraire M.W.).

Colloque « Lire Monique Wittig aujourd’hui » Lyon, 26 et 27 novembre 2009. Organisé par les équipes « Passages XX/XXI » (Lyon 2), le Centre d’Etudes Poétiques (ENS LSH) et le groupe Marge (Lyon 3), avec le soutien de la Région Rhône-Alpes (Cluster 13).
Comité scientifique : Benoît Auclerc, Yannick Chevalier, Anne F. Garréta, Christine Planté, Merete Stistrup-Jensen.
Tirant toutes les conséquences de l’affirmation selon laquelle « chacun de nous est la ‘somme’ des transformations effectuées par les mots » (La pensée straight p. 108), on multipliera les approches de ces textes dont la cohérence consiste à lier toujours création langagière, propositions sociales et politiques, redéfinition des sujets et questionnement des genres.

Florence Roller

Florence Roller Parmi les travaux les plus récents de Florence Roller, on ne peut que relever l’analogie des séries « Les amoureux au ban public » et « Amoureuses ». La première est le fruit d’une collaboration avec le Collectif des Amoureux au ban public, mouvement pour la défense des couples « mixtes » (franco-étrangers) confrontés à la suspicion et aux difficultés administratives. La seconde est une initiative personnelle de Florence Roller, photographiant dans la banalité et la richesse de leur quotidien des couples de femmes (et leurs enfants), de générations et de milieux divers . Là encore, le projet de vie commune est confronté à une réglementation restrictive. Aux uns on reproche d’être trop « mixtes » – c’est-à-dire-trop différents –, aux autres d’être trop identiques – c’est-à-dire de ne pas être « mixtes »… Racisme, sexisme et homophobie reposeraient-ils sur des définitions opportunistes de l’identité et de l’altérité ?
Voir la présentation en ligne

Flore-Aël Surun

Tendance Floue Retrouvez la page de Flore-Aël Surun sur le site de Tendance Floue.
« Ma participation au Joop Swart Masterclass 2001 de la fondation World Press, ayant pour thème l’identité, a été pour moi l’occasion de travailler sur la transsexualité. J’ai rencontré Tom, Vincent, Yohan, Ryan, Miguel, Gina et Joana et les autres. Ils m’ont fasciné par leur force intérieure, leur envie de vivre. Il leur faut beaucoup de courage pour s’accepter, pour ne plus se considérer comme des monstres, pour aller hors des sentiers battus, pour remettre en cause les « normes » stéréotypées et hétéronormées. » Texte relatif à la série intitulée Female to Male - Male to Female. Voir la présentation en ligne.

  Photographie.com
http://www.photographie.com
Parcours et l’actualité de Flore-Aël Surun sur le site du magazine Photographie.com.

  Sommes-nous ? Tendance Floue (Jean di Sciullo editions 2006)
Une vision du monde à travers le regard de douze photographes du collectif Tendance floue qui a déjà produit " Nous n’irons plus aux paradis " et " Nous traversons la violence ". De Paris à Bombay, en passant par Buenos Aires, Los Angeles et le pôle Nord, l’ouvrage évoque des préoccupations intimes et mondiales.

Vincent Lou He-Say

Vincent Lou He-Say
Vincent He-Say est graphiste et sculpteur sur métal. Il est co-fondateur du Groupe Activiste Trans, et a participé à la série de photographies réalisées par Flore-Ael Surun. Il se présente comme F. T. U., Female to Unknown, et appréhende son corps comme une « interface » : voir son témoignage dans le documentaire de Mélissa et Cynthia Arra : l’Ordre des mots, documentaire disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Toujours 2 cases / une seule à cocher
Equation à une seule inconnue / c’est l’algèbre du système / STRAIGHT
Voir la présentation en ligne

Généralités

LITTERATURE

Epistémologie du placard Eve Kosofsky Sedgwick (Amsterdam 2008)
Dans cette œuvre influente parue aux Etats-Unis en 1990, l’auteure affirme que la culture moderne est structurée par l’opposition binaire hétéro / homo-sexualité datant de la fin du XIXe siècle. S’appuyant sur des textes littéraires de cette époque, elle étudie comment ce binarisme s’impose au détriment des différences qui font les sexualités.

Pour tout l’amour des hommes : anthologie de l’homosexualité dans la littérature
Michel Larivière (Delétraz 1998)
L’homosexualité dans la littérature au fil des siècles. Fragments inédits ou passages interdits, publiés sous le manteau ou ignorés des oeuvres dites "complètes" : l’auteur a fouillé les enfers des bibliothèques pour retrouver ces écrits oubliés et les replacer dans leur contexte

Les gays savoirs
Patrick Mauriès (Le Promeneur / Centre Georges Pompidou 1998)
Le 25 et le 26 juin 1997, journées de l’Euro Pride à Paris, se sont réunis à l’initiative du Centre Georges Pompidou et des éditions Le Promeneur, vingt-trois créateurs de tous les pays d’Europe représentant le plus grand nombre de cultures, d’écritures, de styles possibles. Il s’agissait de présenter autant de figures spécifiques, irrégulières d’un "gay savoir

L’androgyne dans la littérature
Frédéric Monneyron, Maurice de Gandillac, Luc Brisson, Nelly Emont et al. (Dervy 1996)
L’androgyne excédant souvent le seul domaine de l’histoire des religions, nous avons cherché à confronter le mythe des traditions savantes et sacrées à ses avatars profanes.

Aimez-vous le queer ?
Lawrence R. Schehr (Rodopi 2005)
Recueil d’études autour du thème de l’homosexualité à travers des écrivains comme H. de Balzac, Olivier Py, A. Gide, J. Cocteau, J. Genet, G. Hervé mais également G. Deleuze ou encore Platon. Evoque également le thème dans le cinéma à travers notamment J.-L. Godard. Comporte des résumés des études en fin d’ouvrage.

La littérature et le sida : archéologie des représentations d’une maladie
Stéphane Spoiden (Presses Universitaires du Mirail 2001)
La littérature du sida s’inscrit dans un mouvement de retour au corps en tant que sujet et le point de départ d’un travail nouveau initié par le philosophe Michel Foucault. La présente anthologie s’intéresse au corps qui subit la souffrance et la dégradation physique provoquées par la maladie. Une étude qui s’intéresse également à la littérature de la souffrance du 19e siècle.

Littérature et identités sexuelles
Anne Tomiche et Pierre Zoberman (SFLGC 2007)
Ces contributions sur la question des identités sexuelles soulignent le dialogue paradoxal entre la France et le monde anglophone sur le plan des études en la matière. En effet, une certaine pensée française était à l’origine des feminist et queer studies alors que l’université française ne commencera à s’ouvrir aux approches queer que bien plus tard.

La bibliothèque qui brûle
Edmund White (Plon 1997)
Cet essai décline les deux axes de l’engagement de l’auteur : l’homosexualité et la littérature, à travers un recueil d’articles parus dans différentes revues. Un engagement qui se mêle souvent à la personnalité de grands écrivains, de Proust à Gide, en passant par Tennessee Williams.

Le Groupe de lecture gay et lesbienne

Animé par Eric Bordas à l’ENS-LSH de Lyon.
L’objet de ce séminaire ouvert à tous (étudiants, chercheurs, curieux, universitaires ou non) est de proposer des discussions autour de livres ou de films, ou de musiques, relevant, de près ou de loin, de ce que l’on appelle depuis une quinzaine d’années une « sensibilité gay et/ou lesbienne ». (Texte de présentation du séminaire sur le site de Fabula.org).

La revue Hétérographe
http://www.heterographe.com
Le sous-titre indique que la revue Hétérographe est un espace mouvant et ouvert, qui milite pour un décloisonnement des identités, se situant clairement du côté du queer, du questionnement des orientations sexuelles ou des genres, ce qui est déjà en soi le propre de la littérature.

Site Saphisme.com
http://www.saphisme.com
Son objectif premier est d’éditer sur le net les auteurs tombés dans le domaine public, ou l’oubli, qui célébrèrent Sappho de Lesbos. Ensuite, saphisme.com construit une anthologie de littérature lesbienne francophone. Enfin, parallèlement, le site affiche des oeuvres d’art valorisant Sapho et l’homosexualité féminine, ou réappropriées par un regard lesbien.

ARTS

Les deux amies : essai sur le couple de femmes dans l’art
Marie Jo Bonnet (Ed. Blanche 2000)
Que montre un artiste lorsqu’il représente un couple de femmes enlacées ? C’est la question que pose Marie-Jo Bonnet, spécialiste d’histoire culturelle, en regardant près de 150 tableaux. S’agit-il d’un voyeurisme masculin sans conséquences ? S’agit-il de dévoiler l’éros lesbien ? Ou s’agit-il de construire un espace symbolique où le désir féminin s’émancipe de la loi phallique ?

Hommes pour hommes. Homoérotisme et homosexualité masculine dans l’histoire de la photographie depuis 1840
Pierre Borhan et Olivier Saillard (Ed. des 2 terres 2007)
Cette veine photographique a profité d’interférences variées avec, notamment, l’invention de la sexologie, la résurgence de la culture physique et du sport, les audaces littéraires et cinématographiques des temps modernes, de même qu’avec l’histoire de l’art. Hommes pour hommes présente une mise en perspective des photographies faites par et pour les homosexuels, ou bien réappropriées par eux, permettant de suivre les mutations qui devancèrent ou reflétèrent la refonte des normes.

Histoire de l’érotisme : de l’Olympe au cybersexe
Pierre Marc de Biasi (Gallimard 2007)
Une recherche sur un érotisme profondément civilisateur : celui qui constitue le socle mythique et quotidien des premières civilisations, qui cherche à concilier le désir et les spiritualités, qui participe à toutes les grandes batailles pour la liberté des esprits et des corps, celui qui a construit notre modernité et qui a été, en six mille ans d’histoire, le seul bonheur des plus démunis.

Le genre en question ou questions de genre : de Pierre Molinier à Pedro Almodovar
Claude Esturgie (Leo Scheer 2008)
Loin de se contenter du seul examen savant des théories médicales et sexologiques consacrées au genre, C. Esturgie, examine la manière dont le genre a été exploré par l’artiste plasticien P. Molinier et par le cinéaste populaire P. Almodovar.

L’amour qui ose dire son nom : art et homosexualité
Dominique Fernandez (Stock 2005)
Une étude tendant à déceler dans l’art et à travers les siècles les traces de l’amour ou de pulsions homosexuelles bien souvent proscrites et rarement reconnues.

Femmes artistes, artistes femmes : Paris, de 1880 à nos jours
Catherine Gonnard, Elisabeth Lebovic (Hazan 2007)
L’histoire de l’accès des femmes à la pratique artistique depuis la fin du XIXe siècle est retracée : ouverture des académies parisiennes aux femmes, femmes dans les avant-gardes du XXe siècle (fauvisme, cubisme, surréalisme, etc.), place dans la danse, la photographie, les arts décoratifs et le cinéma, réseaux et galeries réunissant des femmes artistes, féminisme dans l’art, etc.

L’homosexualité au cinéma
Didier Roth Bettoni (La Musardine 2007)
De l’aube du cinéma à aujourd’hui, l’auteur aborde l’histoire des représentations de l’homosexualité détaillée par grandes périodes et par pays. Celle-ci, selon l’auteur, n’a jamais été absente des écrans. Elle s’est toujours glissée dans les productions du monde entier, insidieusement et longtemps via l’utilisation de codes, le contournement ou l’humour.

Gay Artists in Modern American Culture : An Imagined Conspiracy
Michael L. Sherry (The University of North Carolina Press 2007)
Gay men played a prominent role in defining culture in mid-twentieth-century America. Icons such as Tennessee Willimas, Edward Albee, Aaron Copland, Samuel Barber, Montgomery Clift, and Rock Hudson defined much of what seemed distinctly “american”. Yet their sexuality, even though few were “out”, caused significant anxiety during a time of rampant antihomosexual attitudes.

L’homosexualité dans l’art
James Smalls (Parkstone 2002)
Etudie l’influence de l’homosexualité sur la création artistique dans la perspective de l’évolution de la société depuis l’Antiquité à nos jours.

Le site des Guerrilla Girls
http://www.guerrillagirls.com
 We’re a bunch of anonymous females who take the names of dead women artists as pseudonyms and appear in public wearing gorilla masks. We have produced [objects] and actions that expose sexism and racism in politics, the art world, film and the culture at large. We use humor to convey information, provoke discussion, and show that feminists can be funny. The mystery surrounding our identities has attracted attention. We could be anyone ; we are everywhere.