Le fonds chinois 里昂市立圖書館中文部

Il ne fait aucun doute que la scène politique chinoise trouve des échos jusque dans l’enceinte de ce que les Lyonnais appellent le « Fort des Chinois ». Les ouvrages et les revues laissés par les étudiants à leur départ de Lyon en témoignent.

Dans les premières années d’existence de l’institut, Deng Xiaoping et Zhou Enlai se rendent à Lyon pour y mener des activités politiques, sous forme de réunions tenues, notamment, dans un restaurant chinois situé à deux pas de l’Institut. Certains étudiants sont proches des idées du Parti communiste chinois qui vient d’être fondé.

Une partie des promoteurs de l’Institut, tels Li Shizeng et Wu Zhihui, sont anarchistes, influencés par les penseurs français et russes. Aussi, ce courant politique compte des adeptes parmi les étudiants venus étudier à Lyon.

De même, les différentes tendances du Guomindang sont représentées dans les rangs des étudiants de l’Institut.

Selon des témoignages d’étudiants, des discussions très animées ont lieu dans l’enceinte du Fort Saint-Irénée.

Lorsque la guerre sino-japonaise éclate en 1937, une association est créée pour venir en aide aux familles des étudiants et à leurs compatriotes. Des contacts sont noués avec des étudiants chinois vivant dans d’autres villes françaises.

Bien que très éloigné géographiquement, l’Institut franco-chinois n’est jamais indifférent à ce qui se passe en Chine. Il est un microcosme chinois situé en terre étrangère, attaché à la vie politique, sociale et militaire de son pays ; il contribue à créer l’élite de la Chine d’aujourd’hui.