Chang Shuhong (1904-1994)

D’origine mandchoue, Chang Shuhong naît en 1904 (le 21 mars 1905 selon sa fiche d’inscription) à Hangzhou, dans la province du Zhejiang.

En 1923, il est diplômé de l’école industrielle de la province du Zhejiang (actuellement université du Zhejiang), où il étudie la teinture et le tissage. En 1925, il enseigne les beaux-arts dans cette même université.

En 1928, il part « à ses frais » pour la France et arrive à Lyon en novembre. Il y est pensionnaire de l’Institut franco-chinois, inscrit sous le matricule 236. Pendant trois années, Chang Shuhong étudie conjointement le tissage, à l’École municipale de tissage, et la peinture, à l’École des beaux-arts. Il s’y exerce, en particulier, à la peinture à l’huile, à laquelle il se consacrera ensuite entièrement.

Tout en restant rattaché à l’Institut franco-chinois de Lyon, Chang Shuhong part en 1932 pour Paris afin de s’inscrire à l’École nationale des beaux-arts, où il réalise de nombreux portraits et natures mortes.

En France, Chang Shuhong participe à de nombreuses manifestations artistiques, salons et expositions, où il est plusieurs fois primé. Il est, d’ailleurs, l’un des premiers artistes chinois dont des œuvres furent acquises par le gouvernement français pour enrichir les collections des musées nationaux (Lyon et Paris).

À son retour en Chine, en 1936, Chang Shuhong occupe successivement de nombreux postes d’administration et d’enseignement, tout en continuant à exposer ses œuvres (Kunming, 1940). Puis, en 1942, il s’éloigne quelque peu de ces activités pour prendre la direction du premier Centre national de recherches sur Dunhuang, site archéologique dont il entend parler pour la première fois au bord de la Seine, chez un bouquiniste.

À partir de cette date, il consacre une grande partie de son temps et de son énergie à l’étude et à la conservation des grottes bouddhiques de Dunhuang, ainsi qu’à la compilation des informations rassemblées à leur sujet. Chang Shuhong ne renonce toutefois pas à son travail de création artistique.

Il épouse Chen Zhixiu, également étudiante de l’Institut franco-chinois de Lyon. Leur fille Chang Shana naquit, à Lyon, en 1931 et leur fils Chang Jialing en 1941. Le couple se sépare en 1945.

Chang Shuhong épouse ensuite Li Chengxian avec qui il a deux enfants : Jiahuang (1950) et Jiagao (1953).

Chang Shuhong décède en 1994.


Les études suivies | Dai Wangshu (1905-1950)


Remerciements : Département des Études chinoises - Université Jean Moulin Lyon 3, établissement propriétaire du fonds de l’Institut franco-chinois de Lyon.

Crédit photographique : Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole.