Entretien avec Jean-Louis Boully
Pourquoi et comment avez-vous commencé à travailler au fonds chinois de la bibliothèque de Lyon ?
Ce travail passionnant qui allait occuper une grande partie de ma vie a commencé par un dîner dans un restaurant chinois du centre-ville à la fin des années 1970. J’avais alors 25 ans et entrepris une année plus tôt de suivre des cours d’initiation à la langue chinoise donnés par monsieur Xavier Leclercq1, principal de l’un des tout premiers collèges en France où il était alors possible de suivre des cours de chinois dès la classe de 6e. Ces cours hebdomadaires d’une heure étaient de niveau élémentaire et s’adressaient aux parents des élèves auxquels je m’étais joint. Un intervenant extérieur, enseignant de chinois, monsieur Alain Labat, venait de temps à autre nous parler d’histoire et de civilisation chinoise et c’est lui-même qui m’a informé lors de ce dîner de la présence au sein de la nouvelle bibliothèque de la Part-Dieu d’une collection chinoise issue de l’ancien Institut franco-chinois de Lyon, ajoutant qu’il serait bon qu’un professionnel connaissant le chinois puisse s’en occuper... Je m’étais alors frotté depuis plusieurs années au métier de bibliothécaire mais dans un tout autre domaine, celui des sciences. Ce que je venais d’apprendre m’a tout de suite paru à la fois comme un mystère à creuser et un pari à relever, en s’imposant de manière diffuse comme ce qui pouvait être l’affaire de ma vie. Au moins de ma vie professionnelle...
J’ai très vite postulé auprès de la bibliothèque, masquant mon faible niveau de chinois et ma courte expérience professionnelle par une envie avouée de faire revivre cette collection, et c’est au bout de deux tentatives que j’ai reçu une réponse positive me permettant de travailler dans un premier temps cinq heures hebdomadaires sur cette collection. L’histoire commençait.
Il faut avoir à l’esprit qu’à cette époque – le début des années 1980 –, la Chine avait lancé sa politique de réformes et n’était encore qu’un pays en voie de développement. Tout juste sorti du chaos de la Révolution Culturelle, le pays n’était pour le public qu’un monde très imprécis, teinté de rouge ou de beaucoup d’exotisme. Quant à l’histoire sino-lyonnaise de l’entre-deux-guerres, elle était seulement connue de quelques rares historiens – souvent étrangers – et vaguement présente dans la mémoire d’anciens, habitant le Ve arrondissement de Lyon. Si l’Institut franco-chinois avait encore son nom gravé dans la pierre au-dessus du porche du fort St-Irénée, son histoire restait à écrire ainsi que celle de tous ceux qui y avaient participé. C’est tout cela qui allait constituer l’essence de mon travail pendant 25 ans. J’ai bien sûr dû apprendre suffisamment de chinois pour me permettre de travailler, accueillir des délégations, me rendre en Chine afin d’y nouer des relations avec des bibliothèques qui allaient devenir des partenaires, notamment la bibliothèque municipale de Canton.
J’ai eu la chance de bénéficier d’une liberté très grande qui très certainement a été pour beaucoup dans le développement et les orientations qu’allait connaître ce fonds plus tard, le revers était par contre une grande solitude dans le travail et des difficultés d’échanges avec mes collègues aux préoccupations professionnelles différentes.
Je souhaite saluer ici avec reconnaissance trois personnes qui m’ont fait confiance et qui ont cru en la collection et en son avenir : messieurs Jean-Louis Rocher, Alain Massuard et bien sûr Patrick Bazin2 dont le soutien fut toujours entier. Sans une vision sur le long terme, une volonté précise et des décisions fermes, cette collection serait encore recouverte de poussière et dormirait au fond d’un silo, sans être en mesure de justifier le déplacement d’un président chinois à Lyon3.
En 1994, HUI Deyi, directeur de la bibliothèque de Canton, est accueilli par Patrick Bazin, directeur de la BML.
Archives du fonds chinois, s.c.,1994.
Photogr. : Didier Nicole.
Le fonds chinois de la BM de Lyon est né à la fin des années 1970 par le dépôt des archives et de la bibliothèque de l’Institut franco-chinois de Lyon dans le bâtiment nouvellement construit de la Part-Dieu. Ce dépôt avait-il pour unique objet de sauver ces documents ?
L’Institut a fermé en 1950, mais les archives et la bibliothèque sont restées « conservées » dans les caves du fort St-Irénée – siège historique de l’Institut – pendant près de trente années après la cessation d’activités de celui-ci. Entreposée serait un terme préférable, car alors nulle surveillance, nul traitement, aucune activité officielle si ce n’est quelques rares visites de professeurs parisiens et quelques emprunts, le tout sans contrôle aucun4. La bibliothèque de l’Institut a été déposée à la bibliothèque municipale en 1977-78 par l’AUFC. Curieusement, cette demande de dépôt ne proviendra pas d’une entité locale (université ou municipalité), mais d’un sinologue qui connaissait bien son existence, le général Jacques Guillermaz, qui sollicitera le député Jacques Soustelle pour une amicale pression auprès du maire de l’époque Louis Pradel ; la place ne manquait alors pas dans le silo de la bibliothèque récemment bâtie. La collection est ensuite devenue propriété de l’université Lyon III en 1980. Cette dernière déposera les archives de l’ancien Institut en 1985. L’ensemble n’a depuis jamais quitté ces lieux. Il convient de signaler que le professeur Danielle Li, aidée de ses étudiants, a supervisé le déménagement de la collection et dressé la liste des 473 étudiants de l’Institut, parmi lesquels figurait son père. Il s’agissait bien dans un premier temps de sauvegarder physiquement cette collection. Toutefois, nul doute que le général Guillermaz, fin connaisseur de la période républicaine de l’histoire chinoise, pensait également qu’il était temps que cet ensemble documentaire si riche puisse être exploité, tout en échappant aux appétits de certains établissements parisiens soucieux de se l’approprier. Le général Guillermaz – qui vécut la dernière partie de sa vie en Isère –, fondateur du Centre Chine à Paris considérait que Lyon devait conserver cette collection eu égard à son histoire avec l’Extrême-Orient, et la Chine en particulier5.
Ce fonds a-t-il toujours été considéré comme « précieux » ?
À partir de quel moment un fonds se voit-il attribuer cette qualité ? Quelles sont les conditions requises pour cela et qui en décide ? Lorsque je commence à travailler sur ce fonds en 1980, que ce fonds soit « précieux » ou non n’est pas une considération, par contre je suis persuadé qu’il me faudra tout faire pour le sortir de sa léthargie en en diffusant son contenu urbi et orbi. Fort de ce que j’indiquais précédemment sur la vie périlleuse de ce fonds avant son arrivée à la bibliothèque de Lyon, je peux assurer que, dans le contexte du début des années 1980, le caractère précieux de ce fonds n’est jamais allé de soi hormis pour quelques historiens. Il a donc fallu convaincre, et pour cela montrer et démontrer que ce fonds, constitué dans des circonstances historiques et culturelles très particulières, à savoir entre la fin de l’Empire (1911) et la prise du pouvoir par les communistes (1949), qui plus est à Lyon, par des Chinois pour des Chinois, en collaboration étroite avec des Français, dans un pays qui avait à cœur de consolider ses intérêts économiques en Chine tout en y soutenant les idées républicaines naissantes, était par nature extraordinaire. Extraordinaire, il l’était à plus d’un titre : il s’agit en effet d’une collection unique en son genre puisque constituée hors de Chine dans le cadre officiel d’un organisme éducatif franco-chinois ; si cette collection a pu souffrir du désintérêt général durant les trente années qui ont suivi la guerre, elle a été épargnée par les vicissitudes politiques que la Chine a connues après 1949 et donc par les dégradations et autres autodafés, sans jamais être purgée ou « aménagée » ; son contenu, reflet de l’édition chinoise d’alors et de toutes les tendances politiques et culturelles, en fait un objet d’étude unique en tant qu’entité remarquable du seul point de vue historique – je rappelle que la bibliothèque de l’Institut fut en premier lieu l’outil d’études et de culture des 473 étudiants accueillis en son sein ; enfin, il ne faut surtout pas manquer de mentionner les archives de cet Institut, uniques par nature, qui offrent une description du fonctionnement complexe de l’Institut, des relations difficiles entre l’Institut et les grandes villes et provinces chinoises pourvoyeuses des subsides destinées à faire vivre celui-ci, des personnalités parfois remarquables des étudiants, sans omettre celles des dirigeants de cette institution, notamment Maurice Courant pour le côté français.
Après quinze années de travail et après avoir été rattaché directement à la direction, puis au département Lettres, le Fonds chinois sera intégré au service du Fonds ancien. Ce cheminement, finalement pas si long, aboutit au constat que cette collection est à ce point précieuse qu’elle se doit de rejoindre le saint des saints de la bibliothèque de Lyon.
Pour revenir et répondre à votre question, il n’a pas suffi à cette collection d’être rare et extraordinaire pour mériter d’être qualifiée de « précieuse », il lui a également fallu être en partie traitée pour être connue et reconnue. Mais la reconnaissance scientifique n’a été que l’alpha du processus : ce fonds ne sera considéré comme précieux qu’après une double bénédiction politique. En effet, si la ville de Lyon avait émis l’idée d’une salle dans le Fort St-Irénée, qui aurait retracé l’histoire de l’Institut, elle ne pensait pas aller plus loin. C’est la haute valeur historique que lui attribuent les autorités chinoises qui a permis la reconnaissance de son caractère précieux par la ville.
Au début du fonds chinois, quels étaient les moyens mis à disposition pour gérer une collection chinoise précieuse, dans une bibliothèque municipale ?
Traditionnellement, les collections chinoises se trouvent dans les bibliothèques universitaires ou de recherche6. Aussi le cas de Lyon est-il une exception. Les bibliothèques municipales étaient au début des années 1980 relativement bien dotées, les moyens en personnel suffisants, les budgets d’acquisition et d’équipement confortables. La difficulté des premiers temps ne résidait pas dans l’absence de moyens mais plutôt dans les priorités à établir, dans les techniques de travail à appliquer et dans les normes de catalogage alors inexistantes.
Ma première « formation » a eu lieu aux « Manuscrits orientaux » de la Bibliothèque nationale auprès de Mme Monique Cohen, conservatrice en chef et directrice de ce prestigieux service. Elle a duré une journée. Finalement, cette journée n’a pas répondu aux questions très pratiques que je me posais sur des documents de nature très différente, j’ai dès lors été conscient d’avoir tout à faire depuis le début et de devoir répondre moi-même à toutes les questions en suspens.
J’ai dû apprendre à connaître la collection et tenter d’en dégager les grandes lignes, pour les mettre en valeur : il s’agissait de préparer le terrain aux publics futurs. Cela ressemblait à un travail d’archéologue : la collection existait, mais il convenait de la révéler au grand jour.
Je suis finalement parvenu petit à petit à cataloguer une partie importante de cette collection, avec bien des improvisations, des avancées et des reculs ; et un jour, dans la salle des catalogues, a été installé un fichier manuel du fonds chinois que j’ai continué à alimenter longtemps, même après les débuts de l’informatisation du catalogage. Finalement, il s’est moins agi d’une question de moyens que de temps, de travail et de soutien.
A posteriori, je peux dire que la présence de la collection de l’IFCL au sein d’une bibliothèque municipale a été et est sans doute encore aujourd’hui une chance.
Quel rôle ont eu les lecteurs dans l’évolution du fonds chinois ?
En principe, les lecteurs devraient toujours occuper le premier rôle dans une bibliothèque, quel que soit le fonds qui leur est destiné. En ce qui me concerne, dans un premier temps, ils ont joué un rôle déterminant plus pour moi que pour le fonds, essentiellement lors du traitement scientifique que je tentais d’appliquer, mais ils m’ont par la suite permis de dessiner une vision globale de cette collection. À ce stade, j’avais besoin que l’extérieur – le monde de la sinologie française et étrangère – me donne une image positive de cette collection. Je me souviens d’ailleurs que parmi les premiers lecteurs que j’ai reçus, nombreux venaient d’Amérique du nord, où le fonds était pourtant souvent considéré comme une chimère7. Ainsi des sinologues reconnus dans les domaines de l’histoire, de l’éducation, de la sociologie m’ont-ils beaucoup aidé non seulement en m’encourageant mais aussi en me confiant que j’avais à traiter un véritable trésor. J’ai par la suite toujours tenu à m’occuper des lecteurs quels qu’ils soient, de l’étudiant en licence au chercheur universitaire renommé, en prenant du temps pour les écouter afin de les aider au mieux en les accompagnant. J’avais conscience que c’est aussi par ses lecteurs qu’un fonds bâtit sa réputation.
J.-L. Boully, dans la salle de lecture du fonds ancien, présente à Mme CHANG Shana des archives concernant son père, le peintre CHANG Shuhong (1904-1994).
Archives du fonds chinois, s.c.,2017.
Photogr. : CUI Yan 崔岩.
Comment avez-vous envisagé les relations avec le grand public ?
Je n’ai jamais oublié que je travaillais dans une bibliothèque municipale et qu’à ce titre, l’un des publics auquel il me fallait prêter attention était le public local, non sinisant, mais intéressé par la collection soit par sa provenance soit par intérêt ou curiosité pour ce qui touche à la Chine. L’un des moyens a été les rendez-vous réguliers appelés L’Heure de la découverte où l’occasion était belle de montrer des documents de ce fonds et de parler de son histoire singulière. Je me souviens également que très tôt, en 1986, j’avais organisé une série de conférences intitulée Les mardis chinois de la Bibliothèque qui avait donné lieu à 8 ou 9 rendez-vous avec le grand public et emporté un succès qui m’avait étonné et ravi.
Les mardis chinois de la bibliothèque, affiche composée par Didier Nicole à partir du caractère 中 calligraphié par Victor Segalen dans son ouvrage Stèles (Rés B006514).
Archives du fonds chinois, s.c., 1986.
Le lectorat du fonds chinois a-t-il évolué entre les débuts du fonds et aujourd’hui ?
Le lectorat a été complètement modifié. Aujourd’hui, il est majoritairement chinois, les lecteurs venant de la République populaire de Chine, ce qui n’était pas le cas au début des années 1980 où les lecteurs chinois étaient taïwanais. Durant les vingt dernières années du XXe siècle, grand nombre des lecteurs venaient d’universités françaises et européennes mais les évolutions des domaines de recherche, les nouvelles orientations prises par les universités dans le monde entier, la masse exponentielle d’informations pas forcément rigoureuses mais facilement disponibles et présentes sur l’Internet, peuvent beaucoup influer sur la fréquentation d’un fonds chinois comme celui de Lyon. À cela, il faut ajouter que les échanges d’informations par courriel ne rendent plus les déplacements nécessaires. Pourtant le contact direct et physique avec une collection même par l’intermédiaire du bibliothécaire donne un éclairage intéressant et favorise les découvertes inopinées.
Quels sont vos meilleur et pire souvenirs au fonds chinois ?
Le moment le plus marquant fut pour moi sans aucun doute la publication8 du catalogue et l’exposition Papiers de Chine tenue concomitamment en 1995. Ce catalogue, bien qu’incomplet et largement perfectible, marquait une étape importante dans le traitement de ce fonds et me permettait de commencer à parler de l’histoire de l’Institut, de ses 473 étudiants, des personnages qui l’ont fait vivre et de ce moment particulier de l’histoire de Chine où la France – et Lyon ! – jouait un rôle de premier plan. Je n’oublie pas non plus le grand plaisir éprouvé lors de la mise en place des échanges avec la bibliothèque municipale de Canton9 – projet soutenu par Patrick Bazin10 –, échanges de documents et de personnels11. Quant au pire souvenir, je n’en ai pas, car même s’il y eut des passes difficiles, des problèmes impossibles à résoudre, ils ont été ce que peut rencontrer toute entreprise pionnière, rien d’autre.
À la bibliothèque de Canton, lors de l’inauguration de l’exposition présentant l’Institut franco-chinois de Lyon, Jean-Louis Boully répond aux questions de journalistes chinois.
Archives du fonds chinois, s.c., 2005.
Photogr. : ZOU Yi 鄒毅, bibliothèque de Canton.
Dans ce contexte historique particulier qu’a connu la Chine au tournant de ce siècle, la connaissance du chinois a-t-elle été suffisante pour traiter ce fonds ?
Je l’ai dit précédemment, traiter ce fonds a bien sûr nécessité pour moi d’apprendre le chinois, ce que j’ai dû faire de façon accélérée. Le catalogage, l’accueil de délégations chinoises, puis plus tard l’institution de relations avec des bibliothèques de Chine populaire et de Taïwan, tout cela ne pouvait se faire autrement qu’en chinois. La Chine est également une réalité qu’il faut tenter de saisir, aussi difficile cela soit-il dans cette période de changements rapides et importants. On comprend donc que le traitement de ce fonds a été une affaire autant technique que politique. Tout comme le fut la politique menée tout au long de ces vingt-cinq années – et telle qu’elle est encore appliquée aujourd’hui – qui a consisté à solliciter et accueillir des collections privées et publiques n’ayant pas trouvé d’établissement d’accueil.
Quelle a été la première expansion importante du fonds, après l’arrivée de la collection de l’IFCL ?
Alors que je travaillais depuis seulement quelques journées à raison de cinq heures hebdomadaires, l’organisme chinois chargé de la diffusion du livre à l’étranger (CIBTC) a décidé d’organiser en France une exposition de quelque 5000 documents chinois édités en RPC afin d’en faire la promotion, d’abord à la Sorbonne puis à la bibliothèque de Lyon, à l’issue de quoi, de façon très informelle, l’ensemble des documents a été donné à la ville de Lyon ! Dans un premier temps, j’ai peu considéré ces livres qui en raison de leur quantité et de la période de leur publication sont pourtant remarquables : ils renseignent amplement l’après « Révo. cul. » et les débuts de l’ère des réformes, question de priorité.
Ce qui suivra – et continue aujourd’hui – est l’accroissement régulier par de nombreux dons et dépôts qui sont le fait de collectivités et de personnes ayant consacré leur vie à l’étude de la Chine. Sans parler d’autres dons et récupérations de documents effectués parfois dans des conditions rocambolesques... J’ai toujours éprouvé une certaine fierté à l’égard de ces accroissements que je voyais comme une considération pour le fonds et une reconnaissance envers le travail réalisé.
Aujourd’hui, ce fonds est riche de plus de 60 000 documents.
Notes :
1 Monsieur Xavier Leclercq dirigea l’Alliance Française de Singapour dans les années 1960 et fut un pionnier de l’enseignement du chinois au niveau du secondaire en France.
2 Tous trois étaient conservateurs de bibliothèque, MM. Rocher et Bazin ont été directeurs de la Bibliothèque de Lyon.
3 Je fais allusion ici à la visite du président Xi Jinping au Fort St-Irénée de Lyon, le 26 mars 2014.
4 Lorsqu’on connaît les soins apportés à cette collection aujourd’hui et les conditions de sécurité dont elle bénéficie, on ne peut que se dire que ce trésor documentaire et historique aura échappé à bien des dangers, ceux de la deuxième guerre mondiale et cette mise à l’abandon de trente années, tout en ne sachant rien des pertes et dégradations qu’il a pu réellement subir.
5 Pour un aperçu de cette histoire, voir le catalogue de l’exposition, Quand les Lyonnais découvraient l’Extrême-Orient, Lyon : association Lyon-Asie, 1995.
6 Des collections en d’autres langues européennes ou russes étaient conservées – pas toujours traitées – dans des bibliothèques municipales en France, mais aucune en chinois...
7 On parlait alors de ghost collection.
8 Financée en grande partie par la fondation taïwanaise Chiang Ching-kuo Foundation.
9 La bibliothèque municipale de Canton est la plus importante du Sud de la Chine et l’une des plus grandes au monde.
10 Patrick Bazin a dirigé la bibliothèque municipale de Lyon de 1992 à 2010.
11 Ce qui était une première en France.