Le fonds chinois 里昂市立圖書館中文部

Histoire du fonds chinois

En France, il n’est pas courant de trouver une collection chinoise de grande ampleur dans une bibliothèque municipale. Lyon est un cas à part, en raison de ses liens avec l’Extrême-Orient, et plus particulièrement avec la Chine, entretenus depuis plusieurs siècles.

L’histoire du Fonds chinois de la Bibliothèque municipale de Lyon commence, à l’initiative de Danielle Li et de Jacques Guillermaz, avec le transfert, en 1977, des collections de l’Institut franco-chinois de Lyon (1921-1950), déposées à la toute neuve bibliothèque de la Part-Dieu par l’Association universitaire franco-chinoise. Dissoute en 1980, l’association – qui avait créé et géré l’IFCL – fait alors don de ses collections, qui demeurent en dépôt à la bibliothèque municipale, à l’Université Lyon 3-Jean Moulin.

Depuis lors, le Fonds chinois n’a cessé de s’enrichir.

Composé à ce jour de plus de 60 000 documents, dont environ un millier de titres de périodiques et cent mètres linéaires d’archives, c’est une importante collection chinoise, traitée et accessible à tous, sinisants ou non. Elle a obtenu le label CollEx (collections d’excellence) en 2022. Ce fonds est composé aux neuf dixièmes de documents en chinois.

Jacques Guillermaz (1911-1998), officier, diplomate et sinologue spécialisé dans la Chine contemporaine, a légué sa bibliothèque chinoise personnelle, composée de livres et de revues portant également sur la période républicaine et sur la révolution culturelle.

Michelle Loi (1926-2002), professeur et traductrice, a fait don de l’ensemble de sa collection privée particulièrement riche en documents en rapport avec Lu Xun (1881-1936) et avec la littérature chinoise postérieure au mouvement du 4 mai 1919.

En 1999, la bibliothèque jésuite des Fontaines de Chantilly, renfermant environ 12 000 volumes chinois, a été transférée à la Bibliothèque municipale de Lyon. C’est principalement dans le domaine religieux et dans celui de la présence chrétienne en Chine aux XIXe et XXe siècles que cet apport est le plus important. Elle comporte en outre la bibliothèque d’André d’Hormon (1881-1965), l’un des fondateurs de l’Université franco-chinoise de Pékin (1920-1950), expulsé de Chine en 1955.

En 2003, Nicole Soymié a fait don de la bibliothèque personnelle de son mari, Michel Soymié (1924-2002), riche en ouvrages sur Dunhuang, sur la philosophie, les traditions et les religions chinoises.

Li Tche-Houa (Li Zhihua, 1915-2015), ancien étudiant à l’Institut franco-chinois de Lyon, professeur et traducteur, a fait don de sa bibliothèque et d’une partie de ses archives au Fonds chinois.

Danielle Li (1927-2018), professeur, fille d’un étudiant de l’IFCL, a joué un rôle important dans la création du Fonds chinois de la Bibliothèque municipale de Lyon, auquel elle a donné, en 2011, ses archives et sa bibliothèque personnelles.

En 2019, c’est Jacques Pimpaneau (1934-2021), professeur émérite à l’INALCO, qui nous a offert sa bibliothèque personnelle. Reflet de ses recherches et de son inlassable curiosité, elle est riche dans les domaines de l’ethnographie, de la littérature et des arts du spectacle chinois. Certains de ses films documentaires sont aussi disponibles.

Enfin, le Fonds chinois complète régulièrement ses collections auprès de bouquinistes et de libraires et procède à des dons réciproques d’ouvrages neufs avec ses partenaires chinois.

Avant une visite, et afin d’être sûr de recevoir le meilleur conseil possible, il est vivement recommandé de prendre, le plus tôt possible, rendez-vous avec le Fonds chinois.

Les périodiques du Fonds chinois et les archives de l’Institut franco-chinois de Lyon sont consultables uniquement sur rendez-vous.