Tremplin poétique
Le Tremplin Poétique valorise les pratiques d’écriture amateures et permet la découverte de la création poétique contemporaine, à travers un concours, des lectures et divers ateliers.
Mettre les mots en mouvement
Ce jeudi 10 avril à la bibliothèque de la Croix-Rousse (4e), Estelle Dumortier nous a fait danser, aussi bien avec nos crayons qu’avec notre langue !
Intérieur, nuit.
Dans une bibliothèque perchée sur les hauteurs de la Croix-Rousse, entre chien et loup (ou aux environs de 18h30), des aventurier·es de la langue se sont risqué·es à s’aventurer au cœur d’une pratique vieille comme le monde, à leurs risques et périls…
Pour ce nouvel atelier d’écriture du Tremplin Poétique, les poètes en herbe se sont intéressé·es de près à l’art de la danse, comme vecteur de mouvement et d’inspiration poétique.
Estelle Dumortier nous a d’abord introduits à Numeridanse, une vidéothèque en ligne de danse, avec des milliers de références en accès libre et gratuit ! C’est par cette plateforme que le groupe va travailler ce soir, non sans en apprendre un peu plus sur l’Académie de danse créée par le roi Louis XIV.
« La fondation en mars 1661 de l’Académie royale de danse à l’initiative de Louis XIV est un acte majeur de l’histoire de l’art chorégraphique occidental. [...] Elle est le fruit de la passion de Louis XIV pour la danse, discipline qui fait alors partie de l’éducation de tout jeune seigneur au même titre que l’escrime et l’équitation. » (FranceArchives)
Nous admirons ensuite les partitions de danse de l’époque, comme ce feuillet de Pierre Beauchamp expliquant les pas du Rigaudon.
Preuve en est qu’écrire la danse est non seulement possible, mais se fait déjà depuis des siècles !
Nous apprenons ensuite l’importance de la caméra et des différents éléments de mise en scène dans une vidéo de danse à travers le visionnage de « Die grosse Fuge » d’Anne Theresa de Keersmaeker.
Enfin, c’est le moment d’écrire : à partir du court-métrage Ghosts de la compagnie de danse La Horde, il s’agit d’écrire en temps réel tout ce à quoi le film nous fait penser, ressentir, imaginer ; puis de prendre un temps pour mettre de l’ordre dans ses notes et ses idées. Et l’impression d’urgence et de trop peu de temps n’empêche pas le groupe de se dépasser !
Dernière étape : mettre debout les textes par la voix. Par groupe de 3, il s’agit de trouver un tempo et de se coordonner comme des danseurs pour déclamer au groupe les textes fraîchement écrits. On finit cette soirée sans savoir qui de la poésie, de la danse ou du théâtre s’est emparé de nous !