Tremplin poétique

Le Tremplin Poétique valorise les pratiques d’écriture amateures et permet la découverte de la création poétique contemporaine, à travers un concours, des lectures et divers ateliers.

Poésie hors-les-murs

La BmL va aussi à la rencontre de celles et ceux qui ne peuvent pas venir jusqu’à elle.

Quand les mots franchissent les murs

Les actions du Tremplin Poétique ne se contentent pas de faire vibrer les voix entre les rayonnages : elles s’invitent aussi là où on ne les attend pas, là où l’accès à la culture est plus difficile, mais où le besoin d’expression est souvent plus fort encore.

C’est ainsi que deux ateliers d’écriture poétique ont eu lieu hors-les-murs, les 10 et 11 avril derniers, pour porter la poésie jusqu’à des publics dits empêchés.

Les publics dits « empêchés » sont l’ensemble des personnes qui ne peuvent pas accéder à certains services, se rendre sur certains lieux, notamment les lieux de culture (détenus, personnes âgées, hospitalisées, en situation de handicap…) - Le Robert

Hôpital du Vinatier {JPEG}C’est ainsi que le 10 avril, au sein de l’unité pour malades difficiles de l’hôpital du Vinatier, un groupe de patients a participé à un atelier d’écriture avec Estelle Dumortier.
Ce rendez-vous faisait suite à plusieurs séances d’écriture préparées en amont au sein de l’unité. S’étant retrouvé et découvert grâce à la poésie, le climat de l’atelier était propice à l’échange et à la confiance. Les participants ont exprimé leur plaisir à écrire, mais aussi à rencontrer une poétesse, à partager, à écouter. Un atelier précieux, vécu comme une parenthèse humaine et poétique hors du temps.

Maison d'arrêt Lyon-Corbas {JPEG}Le 11 avril, ce sont les murs de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas qui ont accueilli le souffle poétique. Là, un groupe de détenu·es a écrit, inventé, évoqué — des fragments de vie, des images, des rêves — dans un atelier qui donne la parole à celles et ceux que l’on entend rarement. Au-delà de l’écriture, cet atelier a été un moment d’expression sincère, où chacun a pu mettre des mots sur des émotions, ou sur des réalités vécues dans le silence du quotidien carcéral. L’écriture, libératrice, a permis d’ouvrir un espace de dialogue et de partage, transformant l’atelier en une véritable fenêtre ouverte sur l’imaginaire et sur soi.

À travers ces deux rencontres, la poésie prouve qu’elle peut se frayer un chemin là où on ne l’attend pas. Elle n’a pas besoin de grandes scènes pour exister ; elle prend racine dans le quotidien, là où les personnes sont prêtes à s’ouvrir et à s’exprimer.