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Dans le cadre du projet de reconversion de l’Hôtel-Dieu (Hospices civils de Lyon) confié au groupe Eiffage, le Service archéologique de la Ville de Lyon (SAVL) a conduit de 2011 à 2017 plus de vingt-cinq opérations d’archéologie préventive, prescrites par l’État (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes - Service régional de l’Archéologie).

Cet ensemble monumental, dominant la rive droite du Rhône par ses dômes et sa longue façade du XVIIIe siècle, est bien connu des lyonnais. Les récents travaux de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu ont, ce qui est moins connu, fait l’objet de nombreuses opérations d’archéologie préventive entre 2011 et 2017. Elles ont permis de redécouvrir un passé bien plus ancien que l’hôpital fondé au XIIe siècle. Une occupation romaine tournée vers le Rhône y a prospéré.
Des vestiges plus tardifs du début du Moyen Âge, inconnus jusqu’alors sur cette rive et dont l’ampleur reste sujette à débat, leur ont succédé. Les fouilles ont également permis de redécouvrir les fondations, parfois étonnamment bien conservées, d’anciens quartiers d’habitations.
Dans un hôpital médiéval, on vit, mais on meurt aussi et parfois massivement. L’archéologie permet ainsi de retracer la gestion complexe, dans un espace limité par les constructions, des cimetières hospitaliers successifs du XVe au XVIIIe siècle. Les fouilles ont également révélé la présence des cimetières oubliés des minorités protestantes et juives.