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Les « arêtes de poisson » de Lyon sont un réseau de galeries d’environ 2 km creusées durant l’Antiquité sous la colline de la Croix-Rousse. Leur fonction reste à ce jour inconnue ; elles font partie de l’imaginaire lyonnais, et font l’objet de problématiques de recherche dans le domaine de l’archéologie, de l’urbanisme, de la géologie. Ces souterrains constituent également un enjeu important en termes de préservation et de valorisation auprès du grand public.

Redécouvertes au début du XXe siècle, les « arêtes de poisson » subissent des dégradations liées à des visites ni encadrées ni autorisées, qui endommagent considérablement le patrimoine local qu’elles constituent et rendent périlleuses les missions des agents chargés de l’entretien des réseaux de drainage.

Depuis 2018, la Ville de Lyon mène un Projet Collectif de Recherche « Galeries antiques de la rive droite du Rhône à Lyon et en amont », porté par Cyrille Ducourthial, qui a pour objet l'étude archéologique des souterrains lyonnais. Ce PCR regroupe de nombreux acteurs publics et privés de la recherche scientifique, dont la Maison de l'Orient et de la Méditerranée, la DRAC-AURA, la ville de Lyon, le CNRS, l'INSA de Lyon et Operandi (cabinet de géomètres).

Les galeries ont fait l’objet d’une campagne de numérisation 3D intégrale, portée par la Ville de Lyon entre 2019 et 2021. Les membres du studio GALERI3 traitent et exploitent ces données 3D afin de constituer une maquette virtuelle des galeries dans leur état origine.

Les données récoltées par le service archéologique de la ville de Lyon ont permis de les recontextualiser et sont également utilisées pour étayer ou réfuter des hypothèses archéologiques quant à la fonction première, à ce jour inconnue.

Enfin, l’exploitation de la maquette 3D à des fins de valorisation pourra à plus long terme donner lieu à des supports muséographiques numériques ambitieux, la réappropriation sauvage d’une marge urbaine faisant place à une véritable logique de patrimonialisation.