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Voici une sélection de vidéos qui se sont déroulées à la Bibliothèque de Lyon
J.-K. Huysmans et Lyon
Philippe Barascud, le 5/12/2007
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Télécharger le fichier audioOr cette vie ne correspondait pas à son tempérament d'artiste. Lui qui, dans L'Art moderne et Certains, oeuvres majeures pour l'histoire de l'art, avait révélé des talents négligés (Cézanne), loué le moderne en art (Degas), célébré la peinture si moderne de Gustave Moreau, ne pouvait envisager une vie ne lui permettant pas de créer librement. La solution de Ligugé convint à sa quête d'écrivain catholique : il s'y fit oblat, et continua d'écrire. Pour tourner le dos aux "gendelettres", il fit bâtir, à quelques pas de l'abbaye Saint-Martin, la maison Notre-Dame, qui n'était pas la "thébaïde" de des Esseintes, le dandy névrosé d'À rebours. Ce roman devait l'éloigner du groupe de Médan. Huysmans cherchait alors une voie novatrice. Cette maison n'était pas non plus un lieu de réclusion, il s'y installa en 1899 avec un couple d'amis, et songea à y réunir une communauté d'artistes catholiques. La mort de l'un d'entre eux, un jeune peintre dont l'auteur fait l'éloge dans La Cathédrale, vint déstabiliser ce projet. Pire, la loi Waldeck-Rousseau mit en péril les congrégations.Huysmans, qui se rendait chaque matin à l'abbaye, ne supporta pas la rupture de ses habitudes, et ne pouvant résister à la tristesse de voir Ligugé dépossédé de sa communauté religieuse, décida de retourner à Paris.
Intervenants
- Philippe Barascud, ingénieur d'études à l'université Paris-IV.