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Ces deux conférences portent sur un moment particulier de l’histoire récente de la Compagnie de Jésus en France : son passage, dans les années 60, au feu des nouvelles sciences humaines qui contestent la domination de la philosophie et de l’histoire. L’outil de cette contestation est le décryptage de systèmes stables de signes à l’œuvre dans divers langages humains : la langue elle-même, mais aussi l’image, la parenté ou l’inconscient. Althusser, Barthes, Foucault, Lacan et Lévi-Strauss sont les figures de proue d’un tel mouvement. Porteuse dans sa spiritualité comme dans sa pédagogie d’un humanisme chrétien, la Compagnie de Jésus est directement interpellée par cette tentative d’effacement du sujet pensant et agissant derrière des normes qui s’imposeraient à lui. Comment a-t-elle vécu ce moment sciences humaines ? Comme une menace alors que l’aggiornamento consécutif au concile Vatican II faisait vaciller ses fondements philosophiques et théologiques ? Ou comme une opportunité à saisir au prix du rude apprentissage de méthodes inédites ? Ces conférences tentent de répondre à ces questions en évoquant quelques grands champs disciplinaires (philosophie, exégèse, pédagogie, psychanalyse) et quelques figures marquantes (Paul Beauchamp, Michel de Certeau, enri de Lubac ou Georges Morel).

Organisée par le Conseil scientifique de la Collection jésuite des Fontaines avec le concours de l’équipe RESEA (UMR 5190 Laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes).

Organisation scientifique : Étienne Fouilloux et Frédéric Gugelot, avec le concours de l’équipe RESEALARHRA (UMR 5190) et du Conseil scientifique de la Collection jésuite des Fontaines.