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Voici une sélection de vidéos qui se sont déroulées à la Bibliothèque de Lyon
Cyberpunk : l'homme transformé dans tous ses états
Sylvie Lainé, Jean-Marc Ligny, Norman Spinrad, le 25/10/2013
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- Sylvie Lainé, professeur en sciences de l’information et de la communication à Lyon, travaille sur les nouveaux modes de communication et les mutations liées à l’arrivée du numérique. Depuis 1985, elle publie des nouvelles, qui sont tout de suite remarquées, puisque Carte blanche obtient le Prix Septième Continent 1986, et Le chemin de la rencontre lui vaut le Prix Rosny aîné. Si sa production reste peu abondante, elle est régulièrement saluée. Elle obtient ainsi le prix Alain-Dorémieux en 2002 pour Un signe de Setty, et un deuxième prix Rosny aîné. Elle a même réussi, pour Les yeux d’Elsa, un triplé exceptionnel : Prix Rosny aîné 2006, Nouveau Grand Prix de la SF française et Grand Prix de l’Imaginaire. Elle continue d’explorer les possibilités scientifiques de la science-fiction et les abîmes de l’âme humaine dans des univers changeants et pourtant proches du nôtre. Une partie de ses nouvelles est rassemblée en recueils chez ActuSF, qui a publié Le miroir aux éperluettes, Espaces insécables, et Marouflages en 2009..
- Jean-Marc Ligny, Il se lance dans la littérature juste après son baccalauréat, abandonnant ses études et son rêve de devenir musicien. Il exerce divers petits métiers et travaille un temps comme claviste dans une imprimerie puis comme rédacteur en chef du Télégramme, un journal breton, emploi qu’il abandonne en 1998 pour se consacrer pleinement à la littérature. Jean-Marc Ligny est l’auteur d’une quarantaine de romans – dont une dizaine pour la jeunesse –, tous consacrés à la science-fiction ou au fantastique. Il a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire pour Inner City en 1997, le prix Rosny aîné pour Jihad en 1999 et le Prix de la Tour Eiffel pour Les oiseaux de lumière en 2001. Quant à AquaTM, paru en 2006, qui décrit la lutte d'un petit pays d'Afrique contre une multinationale pour la possession de la ressource la plus précieuse qui soit, l'eau potable, dans un contexte de réchauffement climatique global, il a été récompensé cinq fois..
- Norman Spinrad, Il naît dans le Bronx en 1940. Il y grandit entouré de jeunes tentés par la révolte et les idéologies fascistes. Diplômé en science en 1961, il va vivre un court moment au Mexique, avant de revenir à Greenwich Village, où il milite pour les causes libérales de l'époque. Sa première nouvelle paraît en 1963. Publiant dans Amazing, Galaxy et Worlds of Tomorrow, il devient un nouvelliste reconnu, jusqu'à la parution de son premier roman, Les Solariens, en 1966. Il déménage en Californie, puis à Londres. Dès 1967, Bug Jack Barron (Jack Barron et l'éternité) est publié dans New Worlds, dirigé par Michael Moorcock. Les scènes crues et le cynisme politique font scandale et causent la chute de la revue. Ce roman est aujourd'hui considéré comme son chef-d’œuvre, pour la profondeur de ses thèmes, la cohérence de l'anticipation, et la puissance des idées qui y sont exprimées. De retour en Californie, il écrit des textes courts, puis un nouveau roman en 1972. Rêve de fer est lui aussi un texte sulfureux, qui lui vaut des accusations de racisme et qui est interdit dans plusieurs pays. Spinrad y crée des parallèles entre les figures de l'idéologie nazie et de la SF, présentant et commentant le roman de science-fiction qu'Adolf Hitler aurait pu écrire s'il n'avait pas pris le pouvoir. Ralenti dans son travail par une censure subtile qui l'empêche de se faire éditer ou distribuer au Etats-Unis, Spinrad part pour Paris (où il vit toujours) en 1988. En une trentaine de romans et de nombreuses nouvelles sur les thèmes du pouvoir, des médias, de la manipulation, Norman Spinrad a toujours abordé des sujets délicats sous un angle polémique laissant le lecteur seul juge de ce qu'il veut en retirer..