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Les résistances à la guerre. De 1914 à nos jours.

Claude Pennetier, Patrice Bouveret, Xavier Hyvert, le 31/03/2015

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Avant 1914, la société française ne manquait pas de pacifistes ni même d’antimilitaristes. À l’approche de l’été 14, devant les dangers de l’invasion, face aux mesures de mobilisation et la menace de la mise en œuvre du carnet B, la très grande majorité de la population et du mouvement ouvrier fut désemparée et beaucoup se résignèrent à l’Union sacrée. Cependant, dès les premières semaines du conflit et pendant toute sa durée, des femmes, des hommes, des organisations, des journaux, se sont élevés pour protester contre la guerre et la militarisation de la société. Les voix de ces minoritaires de guerre engagés dans les différents courants du mouvement ouvrier ou venant des milieux intellectuels, des instituteurs, etc. furent censurées. Nombre de militantes et militants ont été emprisonnés. Au front, les refus de guerre furent impitoyablement réprimés et plus de 600 soldats fusillés. Dès la fin de la guerre, tant au plan national qu’international, des organisations et journaux pacifistes se développèrent autour du slogan « Plus jamais ça ». Un siècle plus tard, ce cri n’est toujours pas une réalité. Et les résistances aux logiques de guerre continuent…

Les fusillés de guerre et leur réhabilitation, par Xavier Hyvert
« Dès le début de la guerre, le gouvernement donne plein pouvoir à l’État-major qui considère les soldats comme responsables du recul des armées. En septembre 14, Les fusillades « pour l’exemple » et les exécutions sommaires commencent ; elles ne s’arrêteront plus. À la terreur engendrée par les combats, l’État-major opposa la terreur de l’exécution pour abandon de poste devant l’ennemi. »

Le mouvement ouvrier entre patriotisme et pacifisme pendant la guerre et dans l’entre-deux guerres, par Claude Pennetier
L’horreur de la guerre conduit des intellectuels, des syndicalistes, des socialistes, des anarchistes… à mettre en avant des idées pacifistes. L’entre-deux guerres sera l’occasion de multiples positionnements au sein du mouvement ouvrier et des anciens combattants.

La résistance à la guerre des années soixante à nos jours et quelles perspectives aujourd’hui ? , par Patrice Bouveret
À partir de l’expérience lyonnaise des diverses luttes antimilitaristes de cette période, il s’agira de montrer que les résistances à la guerre, en France et à l'international, perdurent et de dégager des perspectives pour la construction d’un monde de paix.

Intervenants

  • Claude Pennetier, historien, chercheur au CNRS, directeur du dictionnaire biographique Mouvement ouvrier, Mouvement social.
  • Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements – Lyon.
  • Xavier Hyvert, membre du bureau de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée et Président de l’Association Laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône.