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Il est aujourd’hui difficile d’échapper aux discours médiatique et politique sur le travail. Or, ils pointent essentiellement les multiples pathologies qu’il provoque. S’il est nécessaire de soigner les gens, n’est-il pas tout aussi indispensable de « soigner le travail » ? De s’interroger lorsqu’il devient insensé au point de consumer les travailleurs jusqu’au burn-out ?

Il fallait établir ce constat : avant d’être un problème individuel, le burnout est d’abord une pathologie de civilisation. Marquée par l’accélération du temps, la soif de rentabilité, les tensions entre le dispositif technique et des humains déboussolés, la postmodernité est devenue un piège pour certaines personnes trop dévouées au système dont elles cherchent en vain la reconnaissance. Mais ce piège n’est pas une fatalité. Face aux exigences de la civilisation postmoderne, il est possible de s’interroger, et de se demander comment créer un nouvel équilibre au ùilieu du déséquilibre qu’elle organise. Comment, en somme, transformer l’oeuvre au noir du burn-out afin qu’il devienne le théâtre d’une métamorphose - et que naisse de son expérience un être moins fidèle au système, mais plus en phase avec ses paysages intérieurs.